Home Actualité Le gaspillage alimentaire dans le monde arabe face à la crise à Gaza

Le gaspillage alimentaire dans le monde arabe face à la crise à Gaza

by Sara
Le gaspillage alimentaire dans le monde arabe face à la crise à Gaza
Palestine, monde arabe

La valeur de la nourriture gaspillée chaque année dans le monde arabe dépasse largement les sommes nécessaires pour résoudre la crise alimentaire à Gaza, reconstruire la région ou même avancer significativement dans la libération de Jérusalem et de la Palestine. Une analyse statistique objective révèle que le gaspillage alimentaire annuel dans ces pays atteint environ 150 milliards de dollars en 2024, soit plus de 150 fois le budget de la résistance à Gaza, qui elle, a coûté seulement quelques centaines de millions de dollars.

Le gaspillage alimentaire dans le monde arabe en 2024

Selon le rapport 2024 de l’Indice du gaspillage alimentaire publié par le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), les pays arabes figurent parmi les plus grands gaspilleurs de nourriture au monde. Ce gaspillage représente près de 59,68 millions de tonnes de nourriture jetées.

  • Égypte : 18,1 millions de tonnes, soit 155 kg par personne/an
  • Irak : 6,4 millions de tonnes, 138 kg par personne/an
  • Arabie Saoudite : 3,8 millions de tonnes, 112 kg par personne/an
  • Algérie : 5,1 millions de tonnes, 108 kg par personne/an
  • Maroc : 4,2 millions de tonnes, 111 kg par personne/an
  • Émirats arabes unis : 930 000 tonnes, 99 kg par personne/an
  • Tunisie : 2,1 millions de tonnes, 173 kg par personne/an
  • Koweït : 420 000 tonnes, 99 kg par personne/an
  • Jordanie : 1,1 million de tonnes, 98 kg par personne/an

On observe une augmentation significative du gaspillage alimentaire en 2024 comparé à 2021, notamment en Égypte, en Irak et en Tunisie. Cette hausse est probablement liée à l’amélioration des méthodes de collecte et d’analyse des données.

Coût économique colossal du gaspillage

Le gaspillage alimentaire dans le monde arabe représente une perte financière estimée à environ 149,2 milliards de dollars en 2024, en prenant un coût moyen de 2 500 dollars par tonne de nourriture perdue. Ce chiffre dépasse de loin les aides officielles apportées à la Palestine au cours des dernières décennies.

Responsabilités et contradictions

Plusieurs points cruciaux émergent de ces données :

  1. Les gouvernements arabes : Ils encouragent souvent une culture de consommation extravagante associant « progrès » et « luxe », tout en ne mettant pas en place de politiques efficaces pour réduire le gaspillage. Certaines administrations limitent même les initiatives populaires de soutien à la cause palestinienne, rendant difficile l’aide directe depuis la société civile.
  2. Les populations : Plus de 60 % du gaspillage provient des foyers familiaux. Paradoxalement, pendant le Ramadan, les pertes alimentaires augmentent d’environ 50 %, alors même que ce mois est censé encourager la modération. Ce phénomène résulte d’une confusion entre hospitalité traditionnelle, ostentation et excès.
  3. Impacts sociaux et politiques : Les aides financières officielles apportées à la Palestine sur plusieurs décennies sont souvent inférieures à ce que représente la valeur de la nourriture jetée en une seule année dans ces pays. De plus, certains États ont noué des accords de normalisation avec Israël, contribuant indirectement à l’aggravation du blocus et de la crise à Gaza.

Un appel à une prise de conscience collective

Le soutien à la Palestine ne devrait pas se limiter à des déclarations symboliques ; il requiert une mobilisation économique, politique et sociale forte. Réduire le gaspillage alimentaire est une étape concrète et accessible à tous pour contribuer à ce soutien.

  • Modifier les comportements de consommation au niveau individuel et familial.
  • Encourager les dons alimentaires ou financiers équivalents à la valeur des déchets évités.
  • Pratiquer la sobriété, comme le jeûne ou la réduction volontaire de la consommation lors de périodes clés.
  • Promouvoir des politiques publiques visant à sensibiliser et limiter le gaspillage.

Au-delà du devoir religieux et moral, il s’agit d’un engagement national et civilisationnel crucial pour faire face aux défis imposés par le projet sioniste qui menace la terre, les droits et l’avenir des peuples arabes.

source:https://www.aljazeera.net/opinions/2025/5/26/%d8%a7%d9%84%d8%a8%d9%84%d8%a7%d8%af-%d8%a7%d9%84%d8%b9%d8%b1%d8%a8%d9%8a%d8%a9-%d8%a8%d9%8a%d9%86-%d8%a5%d9%87%d8%af%d8%a7%d8%b1-%d8%a7%d9%84%d8%b7%d8%b9%d8%a7%d9%85

You may also like

Leave a Comment

Droits d’auteur © 2024 – onemedia.fr – Tous droits réservés