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Julie Anne Darrah, une ancienne conseillère en placement de Santa Maria, en Californie, a été condamnée à 121 mois de prison pour avoir détourné environ 2,25 millions d’euros (M€) appartenant à des clients âgés. Cette escroquerie a touché particulièrement des femmes vulnérables, dont certaines étaient gravement malades.
Détails de l’affaire
Âgée de 52 ans, Darrah se faisait passer pour une bienfaitrice dans la petite ville d’Orcutt, où elle était à la tête d’un centre communautaire pour aînés. Entre novembre 2016 et juillet 2023, elle a été reconnue coupable par le bureau du procureur d’avoir détourné les actifs d’au moins neuf clientes, souvent veuves et vulnérables, y compris une octogénaire atteinte de démence.
Stratégies de manipulation
Pour gagner la confiance de ses victimes, Darrah les a persuadées de lui accorder des pouvoirs étendus, en la désignant comme fiduciaire de leurs fiducies ou en lui confiant des procurations sur leurs comptes. Elle promettait de prendre soin d’elles comme si elles étaient sa propre mère, exploitant ainsi leur vulnérabilité.
Le détournement des fonds
Selon une plainte déposée par la Securities and Exchange Commission (SEC) en octobre 2023, Darrah a transféré l’argent de ses clientes sur ses propres comptes bancaires. Elle a utilisé ces fonds pour acquérir et améliorer des biens immobiliers, financer des dépenses personnelles, acheter des véhicules de luxe et gérer des restaurants à perte. Pour cacher son stratagème, elle modifiait les adresses postales des comptes clients en y inscrivant sa propre adresse. Certaines victimes se sont retrouvées ruinées, n’ayant plus les moyens de financer leurs soins de fin de vie.
Conséquences judiciaires
La cour fédérale a condamné Julie Anne Darrah à rembourser plus de 2,4 M€ à ses clientes, intérêts compris. Le juge a souligné que de nombreuses victimes dépendaient d’elle pour leur sécurité financière. En outre, elle a réussi à convaincre la firme Wealth Enhancement Group (WEG) de racheter son entreprise, Vivid Financial Management, tout en dissimulant la fraude qu’elle orchestrait. Cette acquisition a entraîné des pertes de 5,4 M€ pour WEG.
Plainte civile et dommages-intérêts
Dans une plainte civile distincte, WEG a affirmé que Darrah avait sciemment caché le détournement de fonds lors de la transaction. Son emploi a été résilié en septembre 2023 et elle a été condamnée à verser 7 M€ en dommages et intérêts à l’entreprise.