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C’est un choc immense pour la commune d’Anet (Eure-et-Loir). Le député (LR) Olivier Marleix, 54 ans, a été retrouvé mort vers 15 heures, ce lundi 7 juillet 2025, à son domicile de la rue Jean-Goujon. Selon le procureur de la République Frédéric Chevallier, il a été découvert pendu dans l’une des chambres, à l’étage, par les gendarmes. Une enquête sur les causes de la mort a été immédiatement ouverte.
Les premières informations
« Au terme de ces premières investigations et constatations médico-légales, il peut être exclu l’intervention d’un tiers dans la survenance de la mort du député, la piste du suicide étant par conséquent privilégiée », a déclaré Frédéric Chevallier par communiqué. Une autopsie doit être pratiquée ce mercredi matin afin de le confirmer.
Le rôle de la maire et les inquiétudes
C’est Aliette Le Bihan, maire d’Anet, qui a appelé les secours. L’élue avait rendez-vous avec le député en début d’après-midi. Inquiète de son absence, elle a tenté de le joindre, sans succès. Son inquiétude s’est accentuée lorsqu’elle a appris, par l’équipe d’Olivier Marleix à l’Assemblée nationale, qu’il ne s’était pas présenté non plus au Palais-Bourbon, où il était attendu plus tard dans la journée.
« Avec les membres de son équipe, nous avons tout de suite senti que quelque chose n’allait pas. J’ai donc décidé d’appeler la gendarmerie », confie-t-elle. « C’est inimaginable. Je l’avais vu samedi matin. Il était comme à son habitude. C’est l’incompréhension totale », ajoute-t-elle avec émotion.
Des voisins sous le choc
Peu après 15 heures, les gendarmes ont découvert le corps sans vie du député dans sa maison. Aucun mot n’a, pour l’heure, été retrouvé, mais un téléphone portable et des ordinateurs ont été saisis pour analyses par les enquêteurs de la gendarmerie.
Dans le quartier, l’émotion est palpable. Julien, un voisin, peine à cacher sa tristesse : « Nos enfants jouaient ensemble. Je n’osais plus trop lui parler. Quand il est devenu député, j’ai commencé à le laisser tranquille, pour qu’il puisse souffler. Je suis sous le choc. »
Céline, qui habite dans la même rue à sens unique, se souvient d’un homme très discret : « Je ne le voyais que quand je sortais fumer ma clope. On ne s’échangeait que des bonjours. »
« Il devait en avoir plein la tête. La politique, ce n’est pas facile », présume un autre habitant de la ville, un peu plus loin.
Les réactions de la communauté
Lauralee, qui vit à une dizaine de mètres, a vu les secours arriver, et a seulement appris ce qu’il s’était passé quelques minutes plus tard : « On a compris qu’il s’était passé quelque chose de grave, mais on ne s’attendait pas à ça. »
Laurence, mère de deux adolescentes du village voisin du Mesnil-Simon (Eure-et-Loir), a appris la nouvelle alors qu’elle se trouvait à Anet : « Ce sont mes filles qui m’ont informée. Elles ont vu l’annonce sur les réseaux sociaux. Je n’y ai pas cru. »
Au restaurant Le Manoir d’Anet, Merylle, la gérante et pompier volontaire, est bouleversée : « Il était venu manger ici récemment. Un homme très sympathique, toujours souriant. C’est un collègue de la caserne qui m’a prévenue. »
Une perte difficile à accepter
Dans cette petite ville de 2 700 âmes, dont Olivier Marleix avait été maire de 2008 à 2017, les habitants, élus et commerçants peinent à réaliser. Et tous se posent la même question : « Mais pourquoi ? »