Une série d’intoxications alimentaires dans l’Aisne a suscité une vague d’indignation et a mis en cause la responsabilité de l’État dans la surveillance de la sécurité alimentaire. Deux enfants, âgés de 8 et 11 ans, ont été hospitalisés pendant huit jours après avoir consommé de la viande issue d’une boucherie locale, aujourd’hui fermée, ce qui a conduit leurs familles à demander justice et réparation.
Une responsabilité mise en cause
Les parents de ces victimes accusent l’État de ne pas avoir assuré un contrôle suffisant sur les établissements de vente de viande, notamment dans le contexte d’élèves ayant consommé des produits contaminés. Selon maître Emmanuel Ludo, avocat de la famille, certaines boucheries ne sont pas suffisamment surveillées, malgré la réglementation en vigueur. Il insiste sur le fait que des contrôles inopinés doivent être effectués régulièrement pour garantir la sécurité des consommateurs : « L’État a des comptes à rendre et des devoirs en matière de surveillance de ce type d’activité, à savoir la boucherie : des viandes qui doivent être surveillées constamment et faire l’objet de contrôles inopinés. »
Les conséquences pour les familles
Si les deux enfants se portent aujourd’hui mieux physiquement, ils restent profondément traumatisés par cette expérience et refusent désormais de consommer de la viande. Les familles réclament également la reconnaissance du préjudice moral subi. Quatre boucheries et un supermarché impliqués dans cette crise sont toujours fermés, suite à des analyses confirmant un lien entre certains établissements et la contamination.
Au total, 32 personnes ont été intoxiquées, dont une enfant de 11 ans décédée suite à cette épidémie. La situation soulève des interrogations sur la vigilance des contrôles sanitaires et la responsabilité des autorités face à cette tragédie.