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Vers un objectif de déficit à 4,6 % du PIB en 2026 : le gouvernement français s’engage
Dans un contexte marqué par la nécessité de redresser les finances publiques, le gouvernement français a affirmé son ferme engagement à réduire le déficit à 4,6 % du PIB d’ici à 2026. Lors d’une interview sur LCI, François Bayrou, ministre de la Fonction publique et figure centrale de cette stratégie, a déclaré : « Nous allons le faire ». Il prévoit une baisse progressive du déficit : passer de 5,8 % à 5,4 % cette année et atteindre l’objectif fixé en 2026.
Une stratégie basée sur la réduction des dépenses plutôt que l’augmentation des impôts
François Bayrou a insisté sur le fait que la résolution des défis budgétaires ne passait pas par une hausse généralisée des impôts : « Ce n’est pas par l’impôt que nous résolvons nos problèmes ». Il a appelé à une contribution collective, évoquant un effort d’économies d’environ 40 milliards d’euros, sans cibler spécifiquement certaines catégories sociales. Il a souligné que si la prospérité dépendait uniquement de la fiscalité, la France ne serait pas aussi pauvre malgré ses impôts historiquement élevés.
Les défis et les efforts à venir
La Cour des comptes a récemment publié un rapport soulignant la nécessité de reprendre le contrôle des finances publiques, en insistant sur la charge croissante de la dette qui devrait devenir le premier poste de dépense de l’État d’ici la fin de la décennie, surpassant l’éducation et la défense. Le gouvernement doit donc mettre en œuvre des mesures strictes pour respecter ses engagements, tout en maintenant un équilibre entre justice sociale et rigueur budgétaire.
Projets de réforme : la proposition d’un mode de scrutin proportionnel
François Bayrou a également évoqué la réforme du mode de scrutin législatif, suggérant que les Français puissent voter par référendum pour décider d’adopter un système proportionnel. Cette proposition, qui divise ses soutiens, vise à renforcer la démocratie et à permettre une représentation plus équitable au parlement.
Une « banque de la démocratie » pour un financement plus juste des partis
En matière de financement politique, Bayrou a confirmé sa volonté de créer une « banque de la démocratie », adossée à la Caisse des Dépôts et Consignations. Cette institution aurait pour objectif de permettre aux partis politiques d’accéder à des crédits équitables, en prenant en charge les prêts qu’ils auraient autrement obtenus auprès de banques privées. La démarche vise à introduire une justice dans le financement des formations politiques, notamment celles rencontrant des difficultés pour obtenir des prêts, comme le Rassemblement national.