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Après 104 jours d’une détention qualifiée de *« politique »*, le militant pro-palestinien Mahmoud Khalil a intenté une action en justice contre l’administration Trump pour réclamer réparation. Le 10 juillet, il a annoncé dans un communiqué qu’il demandait 20 millions de dollars (17 millions d’euros) de dommages et intérêts ou des excuses publiques de la part du gouvernement américain.
Un engagement pour les autres
Mahmoud Khalil, leader du mouvement de contestation de l’université Columbia à New York, a déclaré dans un communiqué du Centre pour les droits constitutionnels (CCR), son avocat, qu’il utiliserait *« cette somme pour aider d’autres personnes visées de la même manière »*. Cependant, il a également exprimé sa volonté d’accepter des excuses officielles et l’abandon de la politique inconstitutionnelle de l’administration Trump à la place d’un paiement, selon l’organisation.
Des souffrances indéniables
Ce diplômé de 2024 estime que les *« mauvais traitements qu’il a subis »* lui ont causé *« une grave détresse émotionnelle, des difficultés économiques, des dommages à sa réputation et une atteinte significative à ses droits »*, a précisé le CCR.
Procédure d’expulsion en cours
Né en Syrie de parents palestiniens et titulaire d’une carte de résident américain, Mahmoud Khalil a été arrêté le 8 mars devant sa résidence universitaire par des agents en civil de la police fédérale des frontières (ICE). Il a ensuite été transféré dans un centre de détention pour migrants en Louisiane, où il n’a pas pu assister à la naissance de son fils. Ses avocats dénoncent une arrestation *« politique »* et injustifiée, censée museler toute contestation de la guerre menée par Israël à Gaza.
Accusations de l’administration Trump
L’administration Trump le qualifie de *« soutien du Hamas »* et justifie la procédure d’expulsion par un prétendu risque pour la *« politique étrangère »* américaine. Bien qu’il ait été libéré par la justice le 21 juin, la procédure d’expulsion reste en cours.
Un témoignage poignant
Dans un communiqué du CCR, Mahmoud Khalil a déclaré : *« Rien ne peut remplacer les 104 jours qui m’ont été volés. Le traumatisme, la séparation d’avec ma femme, la naissance de mon premier enfant que j’ai été obligé de manquer »*.
Réaction du ministère américain de la sécurité intérieure
Contacté par l’Agence France-Presse (AFP), le ministère de la sécurité intérieure américain (DHS) a qualifié les accusations du militant d’*« absurdes »*. Une porte-parole du DHS, Tricia McLaughlin, a affirmé que *« l’administration Trump a parfaitement agi dans le cadre de son autorité statutaire et constitutionnelle pour détenir Khalil, comme elle le fait avec tout étranger qui prône la violence, glorifie et soutient les terroristes, harcèle les juifs et endommage des biens »*.