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Euro féminin 2025 : l’Allemagne élimine la France en demi-finale

by Sara
Euro féminin 2025 : l'Allemagne élimine la France en demi-finale
France, Allemagne, Suisse

Une défaite plus âpre encore que les précédentes. Les Bleues se sont inclinées aux tirs aux buts (1-1, 6-5) face à l’Allemagne en quart de finale de l’Euro féminin de football, ce samedi 19 juillet à Bâle, en Suisse, laissant s’envoler un ticket rêvé pour une demi-finale face à l’Espagne. Les Allemandes ont accompli l’exploit après avoir été réduites à dix dès la treizième minute de jeu, conséquence du geste inouï de la défenseuse Kathrin Hendrich, tirant les cheveux de la capitaine française Griedge Mbock en pleine surface de réparation. Un coup d’œil à la VAR (assistance vidéo à l’arbitrage) et le carton rouge, logique, est venu offrir à la Parisienne Grace Geyoro, sur penalty, son deuxième but de la compétition. Pourtant, toute la rencontre restera haletante et indécise, la France peinant à prendre les devants, jusqu’à finir par s’incliner au bout de l’effort.

Un retour impressionnant des Allemandes

Les Allemandes avaient à cœur de reprendre des couleurs après leur débandade face aux Suédoises en poule (4-1) et elles l’ont fait avec une abnégation déconcertante. Il leur aura ainsi fallu une dizaine de minutes seulement pour revenir au score sur une superbe tête décroisée de Sjoeke Nüsken, servie sur corner par l’inarrêtable Klara Bühl. Duels après duels, toute la première période démontre alors, s’il le fallait, leur volonté d’acier, faisant presque oublier qu’elles évoluent en infériorité numérique. Les Françaises, privées d’un but au cordeau sur une talonnade léchée de l’attaquante Delphine Cascarino pour un hors jeu de la taille d’une pointe de pied (40e), s’arrachent mais peinent à percer une défense solide et rentrent au vestiaire sur un frustrant 1-1.

De haute volée

Poussant fort dès l’entame de la seconde période, à nouveau malheureuses après l’annulation, par la VAR encore sur hors jeu, de ce qui aurait signé un doublé de Grace Geyoro (57e), les Bleues buttent sur la remarquable défense de l’équipe allemande et sa gardienne Ann-Katrin Berger. Dans un duel de gardiennes de haute volée, de l’autre côté d’un Parc Saint-Jacques plein comme un œuf, la Française Pauline Peyraud-Magnin sauve l’équipe de France de la catastrophe en stoppant vigoureusement la tentative de Sjoeke Nüsken (69e) sur un penalty concédé par Selma Bacha.

Le duel, âpre et physique, se poursuit, les Françaises peinant à faire parler leur supériorité numérique tout en confisquant le ballon dans un affrontement haché et physique. Le sélectionneur, Laurent Bonadei, tente de se donner de l’air en faisant rentrer Clara Mateo, Melvine Malard et Sandy Baltimore, mais les minutes filent sans délivrer les Bleues du verrou allemand, qui les mène aux prolongations. De retour, une nouvelle merveille de passe de Sakina Karchaoui, incontestablement l’une des tricolores les plus inspirées, fait se lever le stade (94e) sans que Mateo ne parvienne à devancer Ann-Katrin Berger.

Toujours héroïque, la gardienne allemande sauve sur sa ligne, dix minutes plus tard, une dangereuse déviation de la capitaine, Janina Minge. Au bout de l’effort, rien n’y fait, pas même l’ultime frappe de Melvine Malard cognant la transversale (123e) : les Bleues sont emmenées aux tirs aux buts, dans une réminiscence terrible des quarts de finale du Mondial de 2015, il y a dix ans tout juste, déjà face à l’Allemagne. Le destin est cruel : 6-5, les Françaises tombent aux portes du dernier carré.

«Outsider»

L’équipe de France n’a donc pas conjuré le sort d’une histoire qui vire à la malédiction face à cette équipe octuple championne d’Europe, qui a infligé ce samedi une sixième défaite en autant de rencontres décisives, Mondial, JO et Euro confondus, dont l’amère sortie en demi-finale de la dernière édition de la compétition européenne, en 2022. *«On est une autre génération, d’autres joueuses, et maintenant, c’est à nous de créer notre histoire et notre palmarès»,* avait espéré mercredi l’attaquante Delphine Cascarino.

Avant la rencontre, enchaînant les boutades en conférence de presse et auréolées d’une série de trois victoires dans la *«poule de la mort»* (3 victoires, 11 buts, 9 buteuses différentes), l’effectif des Bleues tenait par la force d’un mot : *«outsider»*. Un statut revendiqué à l’envi par le staff de l’équipe de France, conscient du poids que l’exigence de résultats a fait peser sur les joueuses par le passé. Un talisman, peut-être, mais assumé par le sélectionneur, Laurent Bonadei, qui se fendait avant le match d’un petit rappel : *«Les favoris, ça reste l’Allemagne.»* S’il a eu fatalement raison, ce fut aussi une manière de ménager une équipe largement remaniée, dont de nombreuses joueuses ont devant elles la promesse de rendez-vous internationaux où mettre à profit tout ce que ce début de compétition a montré de meilleur.

Prochaines rencontres

Les Allemandes rencontreront, elles, une équipe espagnole championne du monde et dont la force offensive – portée par les ballons d’or Alexia Putellas et Aitana Bonmatí, les inouïes Mariona Caldentey, Claudia Pina ou Esther González – est venue à bout de toutes les défenses, aussi solides soient-elles, à l’instar de celle de la valeureuse équipe suisse, vaincue en quart de finale.

L’autre demi-finale mettra face à face l’Italie et sa brillante capitaine Cristiana Girelli contre les Anglaises, tenantes du titre miraculeusement réchappées des quarts aux tirs au but. Coups d’envoi mardi 22 et mercredi 23 juillet, 21 heures.

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