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Alors que près de 47 foyers de dermatose nodulaire contagieuse (DNC) sont répertoriés en Savoie et Haute-Savoie, des éleveurs de Loire et Haute-Loire ont envoyé le 25 juillet du matériel pour soutenir leurs collègues des Alpes. Face à cette épizootie qui touche les bovins, la solidarité s’organise.
Un soutien précieux en période critique
Des agriculteurs de la Loire et de la Haute-Loire se montrent solidaires avec leurs homologues savoyards et hauts-savoyards en Auvergne-Rhône-Alpes. La DNC continue de sévir parmi les bovins et le protocole sanitaire est très strict pour éviter les contaminations. Les troupeaux ne doivent pas se mélanger, mais une période importante pour la traite arrive, et les vaches doivent être traites rapidement. Les éleveurs manquent de matériel, d’où la mise en place d’une solidarité. Des dons affluent sous forme de couloirs de contention et de pots trayeurs.
Des pots trayeurs essentiels
Il faudrait 800 pots trayeurs, ces appareils qui servent à la traite des vaches en extérieur. Jean-Luc Perrin, président de la FDSEA de la Loire et premier vice-président de la Chambre départementale d’Agriculture, explique : « Il faut les laisser sur l’exploitation concernée et puis chaque exploitant a son pot trayeur, sinon cela risque de contaminer. » Chaque pot trayeur comprend un bidon de cinq litres, une petite machine à traire, et un groupe électrogène pour alimenter la pompe à vide. Le 25 juillet, huit pots trayeurs de la Loire et deux de la Haute-Loire ont été envoyés. « Ils étaient très contents, ils nous ont énormément remerciés. »
Contenir un virus contagieux
La nécessité d’un tel matériel est due au caractère contagieux du virus, chaque machine ne pouvant pas être déplacée d’une exploitation à l’autre. De plus, du matériel est requis pour toutes les exploitations dans les zones réglementées, incluant la Savoie, la Haute-Savoie, mais aussi une partie de l’Ain et de l’Isère. Quatre couloirs de contention et des barrières ont également été envoyés pour faciliter la vaccination. Jean-Luc Perrin précise : « Les animaux sont en estive. Nous avons emmené des couloirs de contention pour que, lorsque le vétérinaire arrive, elles puissent se faire vacciner efficacement. »
Une solidarité qui fait la force
Ce soutien matériel est bien plus qu’un simple don selon Jean-Luc Perrin. « C’est la force de l’agriculture, il y a une certaine solidarité, et c’est ce qui fait notre force. Il faut à tout prix qu’on fasse notre possible. » Des échanges sont déjà en cours pour envisager la reconstitution des cheptels, et là encore, les agriculteurs de Loire et Haute-Loire auront un rôle à jouer.