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Lorsque vous envisagez votre prochaine évolution professionnelle, vous aspirez peut-être à un salaire plus élevé, à l’acquisition de nouvelles compétences ou simplement à un trajet plus court pour vous rendre au travail. Cependant, les entrepreneurs ont des critères différents qui les poussent à se lancer dans des projets ambitieux.
Sur quel problème important travailler
Salar al Khafaji, un entrepreneur néerlandais, avait déjà fondé une start-up spécialisée dans la visualisation de données et avait travaillé chez Palantir, après le rachat de sa société par cette entreprise technologique de la Silicon Valley. Pour sa prochaine étape, il cherchait un défi à la hauteur de ses ambitions, quelque chose d’assez significatif pour apparaître dans les statistiques du PIB de son pays.
Il a choisi de se concentrer sur la construction, un secteur qui souffre depuis longtemps de problèmes de productivité. Ainsi, il a cofondé Monumental, une entreprise de robotique spécialisée dans la maçonnerie. Alors que les personnes ordinaires souhaitent avant tout pouvoir payer leur crédit immobilier, les entrepreneurs aspirent à changer le monde.
Goût du risque et locus de contrôle
Des recherches ont été menées pour identifier les traits qui distinguent les entrepreneurs des autres. Dans une étude récente, Paul McCarthy de l’Université de Nouvelle-Galles du Sud et ses coauteurs ont analysé des tweets d’un large éventail d’entrepreneurs. Ils ont conclu que certains traits de personnalité peuvent prédire si une personne est un employé ou un entrepreneur. En général, les entrepreneurs se révèlent plus aventureux et ouverts à la nouveauté que le reste de la population.
De plus, une revue de la littérature sur les traits entrepreneuriaux indique que les fondateurs d’entreprise tendent à avoir un « locus de contrôle » interne, c’est-à-dire qu’ils croient avoir la capacité d’influencer leur propre destinée, contrairement à ceux qui estiment que des forces extérieures, telles que la chance, jouent un rôle prépondérant. Le goût du risque est également plus prononcé chez les entrepreneurs, surtout chez ceux qui créent leur entreprise par choix.
Le mythe de l’entrepreneur
Bien que de nombreux entrepreneurs partagent des caractéristiques communes, chaque individu demeure unique. Contrairement au mythe du fondateur d’entreprise génial, Paul McCarthy et ses coauteurs ont découvert que les chances de succès d’une entreprise doublent si elle compte trois fondateurs ou plus. La diversité des personnalités est l’une des raisons de ce succès. Des études supplémentaires suggèrent que des traits comme la conscience professionnelle peuvent avoir un impact différent à divers stades de la vie d’une start-up technologique.
Il est essentiel de ne pas idolâtrer les entrepreneurs, car chaque travail, quel qu’il soit, confère un sens à la vie et crée de la valeur. Toutefois, certains comportements entrepreneuriaux méritent d’être imités. La question de Hamming peut être posée par quiconque, indépendamment de sa personnalité. Les entrepreneurs peuvent être différents, mais ils ne sont pas d’une autre espèce.