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Chikungunya : suspension de la vaccination des plus de 65 ans

by charles

Contexte épidémique et campagne de vaccination

Depuis le début de l’année 2025, plus de 40 000 personnes ont été touchées par le chikungunya sur l’île de La Réunion. La propagation du virus a imposé des mesures d’urgence et des actions de prévention renforcées. Pour endiguer l’épidémie, les autorités sanitaires avaient lancé une vaste campagne de vaccination des plus de 65 ans le 7 avril.

Le 17 avril, l’Agence du médicament avait annoncé la mise en place d’une surveillance renforcée concernant d’éventuels effets secondaires post-vaccination. Cette démarche visait à suivre de près l’innocuité du vaccin et à ajuster les recommandations si nécessaire. Elle s’inscrivait dans une stratégie de sécurité sanitaire plus large.

Mais, le samedi 26 avril, la campagne a été suspendue à La Réunion et à Mayotte. Cette décision a été prise après l’apparition de trois événements indésirables graves entre le 23 et le 25 avril. Les patients concernés étaient tous âgés de plus de 80 ans et souffraient de comorbidités; ils ont développé des symptômes évoquant une forme grave de la maladie quelques jours après la vaccination. L’un d’entre eux est décédé.

Suspension de la vaccination des plus de 65 ans et mesures de suivi

Le ministère de la Santé a précisé que deux personnes avaient présenté des symptômes similaires à ceux d’une forme grave de chikungunya après la vaccination, dont l’une est décédée. La troisième personne est sortie d’hospitalisation. Compte tenu de la gravité de ces événements, la Direction générale de la Santé (DGS) a saisi en urgence la Haute Autorité de Santé (HAS) le 24 avril pour réévaluer les indications de vaccination contre le chikungunya par le vaccin Ixchiq de Valneva.

Le Centre Régional de Pharmacovigilance de Bordeaux (CRPV) a réalisé une analyse qui a dévoilé un lien de causalité avec le vaccin et qui « semble très vraisemblable ». Cette évaluation renforce la prudence entourant l’utilisation du vaccin dans ce cadre spécifique.

Néanmoins, le reste de la population est encouragé à se faire vacciner. Le ministre de la Santé, Yannick Neuder, a déclaré sur France 3 que, pour les personnes entre 18 et 65 ans présentant certaines conditions (insuffisance rénale, insuffisance cardiaque ou respiratoire, diabète, obésité), la vaccination est recommandée à l’heure actuelle.

Le vaccin Ixchiq de Valneva

Le vaccin Ixchiq, développé par le laboratoire Valneva, a été utilisé dans le cadre de cette campagne et est le premier à avoir obtenu une autorisation de mise sur le marché en Europe. Son utilisation a été associée à des événements indésirables graves, ce qui a conduit les autorités à réévaluer son usage dans certaines populations.

Selon les autorités, deux personnes ont présenté des symptômes similaires à ceux d’une forme grave de chikungunya après la vaccination, dont l’une est décédée, et la troisième est sortie d’hospitalisation. Ces éléments ont conduit à une révision rapide des indications vaccinales.

Compte tenu de la gravité des événements, la DGS a saisi la HAS le 24 avril pour réévaluer les indications de vaccination contre le chikungunya par Ixchiq. Le CRPV de Bordeaux a mené une analyse qui a établi un lien de causalité avec le vaccin et qui « semble très vraisemblable ».

Impact local et suivi de l’épidémie

À La Réunion, l’épidémie de chikungunya a déjà causé neuf décès. Cette situation met en lumière la complexité du équilibre entre protection vaccinale et risques potentiels chez les populations vulnérables. Les autorités poursuivent une veille médicale soutenue et ajustent les recommandations en fonction des retours d’expérience et des résultats des analyses de pharmacovigilance. Le dossier reste en cours d’évaluation afin de garantir la sécurité et l’efficacité des mesures mises en place.

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