Attention aux intoxications alimentaires au Maroc : conseils pour les voyageurs

Intoxication alimentaire au Maroc : conseils pour les voyageurs

Près d’une trentaine de personnes ont été victimes d’une intoxication alimentaire lundi après avoir consommé des sandwiches près de Kénitra. Ces épisodes rappellent aux visiteurs et aux autorités l’importance de la vigilance en matière d’hygiène alimentaire. Les associations de défense des droits des consommateurs au Maroc font part de leur inquiétude et appellent à des contrôles renforcés.

Pour les voyageurs, les recommandations courantes consistent à privilégier des aliments cuits, à éviter l’eau non embouteillée et à se laver fréquemment les mains. Le quotidien britannique cité dans les reportages pointe le Maroc parmi plusieurs destinations où la probabilité de souffrir d’une intoxication alimentaire est jugée élevée, aux côtés de pays comme l’Égypte, l’Espagne, le Mexique et plusieurs destinations d’Asie du Sud‑Est, dont Bali.

Megha Pancholi, médecin en chef de Boots Online Doctor, cite le média britannique et « recommande aux voyageurs britanniques de se procurer des médicaments comme le lopéramide en cas de diarrhée sans sang ni forte fièvre. »

Le recours à des antidiarrhéiques en automédication peut être approprié pour des symptômes bénins, mais il est essentiel de reconnaître les signes qui nécessitent une prise en charge médicale urgente.

Cas recensés et pays cités par la presse britannique

La liste compilée par le journal britannique s’appuie sur plusieurs cas, récents ou antérieurs. Elle rappelle notamment qu’à l’été 2019, 89 touristes britanniques ont souffert de gastroentérite dans un complexe hôtelier à Lanzarote, aux Canaries, situation attribuée à des problèmes d’hygiène sur le site. Le même établissement a connu d’autres cas d’intoxication alimentaire pendant les vacances de Noël en 2022.

Des cas de salmonellose et d’intoxication à Escherichia coli (E. coli) ont été signalés dans divers pays, outre le Maroc et le Mexique : l’Égypte, la Turquie, Bali et la Grèce où des épisodes de diarrhée après consommation de repas dans des restaurants ont été notés.

Sur le plan national, des incidents isolés mais graves ont été rapportés : un jeune homme originaire de Sidi Ifni a perdu la vie jeudi soir dans une clinique privée d’Agadir, possiblement victime d’une intoxication alimentaire. Le drame serait survenu dans un contexte où la multiplication des cas alerte les organisations de consommateurs.

Signes à surveiller et conduite à tenir

Il est important pour les voyageurs et les résidents de repérer rapidement les symptômes d’une intoxication alimentaire et d’agir en conséquence. Outre la diarrhée, symptômes fréquents, la présence de sang dans les selles ou une fièvre élevée sont des motifs de consultation urgente.

« La spécialiste conseille de consulter d’urgence un médecin en cas de présence de sang dans les selles, de signes de déshydratation sévère (soif extrême, vertiges, faible production d’urine), de forte fièvre, de troubles ou en cas d’aggravation de l’état de santé. »

Les personnes vulnérables — enfants, personnes âgées ou fragilisées par une maladie chronique — doivent consulter rapidement, même pour des symptômes qui pourraient sembler modérés chez un adulte en bonne santé.

• Signes de gravité : sang dans les selles, forte fièvre, vomissements persistants, signes de déshydratation (soif extrême, vertiges, peu d’urines).
• Mesures immédiates : remplacer les pertes hydriques, préférer l’eau embouteillée, éviter les aliments suspects.
• Médicaments : le lopéramide peut être utilisé en cas de diarrhée sans fièvre élevée ni sang dans les selles, après avis médical si possible.

Les autorités sanitaires et les opérateurs touristiques peuvent être sollicités par les associations de consommateurs pour renforcer les contrôles et les mesures de prévention. En attendant, la prudence individuelle reste la meilleure protection contre les risques d’intoxication alimentaire lors d’un séjour au Maroc ou dans d’autres destinations signalées.