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Le début de la Serie A 1979/80 a marqué les esprits par son faible rythme offensif et ses matchs nuls à répétition. Sur huit rencontres d’ouverture, seuls six buts ont été inscrits, et les défenses ont dominé, comme en témoignent les résultats de l’époque. Cette entrée en matière renvoie à l’image historique du football italien, longtemps associé au Catenaccio et à une discipline défensive forte.
Contexte et ouverture de la saison
16 septembre 1979: quel démarrage mou du sprint pour la nouvelle saison ! En Serie A, les défenses imposent un béton remarquable. En huit matches, il n’y a qu’un seul vainqueur et seulement six buts au compteur.
Le football italien porte depuis des décennies une image ternie par une culture défensive. Après l’ère d’Helenio Herrera et du Catenaccio à Milan dans les années 60, la devise était de préserver la cage inviolée. Si les choses ont évolué depuis, le début de saison 1979 montre encore une fois que les premiers pas peuvent être difficiles.
À l’époque, les chiffres évoquent une moyenne de buts bien inférieure à celle des compétitions actuelles: alors qu’en 2024/25 la moyenne s’approche des 2,56 buts par match, le début de saison 1979 se caractérise par une faible production offensive. Voici les résultats de la première journée (ouverture) qui évoquent ce manque de scintillement goleador :
- Ascoli – Napoli 0:0
- Avellino – Lazio 0:0
- Cagliari – Torino 0:0
- Fiorentina – Udinese 1:1
- Inter – Pescara 2:0
- Juventus – Bologna 1:1
- Perugia – Catanzaro 0:0
- Roma – Milan 0:0
Au fil de la saison, la production de buts augmente légèrement, mais reste modeste à environ 1,88 but par match. Inter Milan s’impose finalement comme champion, affichant un bilan de 44 buts pour et 25 contre en 30 rencontres.
Inter et le titre, les chiffres-clés de la saison
Inter Milan remporte le scudetto lors d’une saison où la faiblesse offensive des formations a marqué les esprits. Le club milanais termine avec un ratio impressionnant de buts marqués et encaissés qui reflète une solidité défensive, combinée à une efficacité offensive suffisante pour s’imposer.
Le palmarès individualisé voit Roberto Bettega, attaquant de la Juventus, terminer meilleur buteur de la Serie A 1979/80 avec 16 réalisations.
Parmi les figures marquantes de cette campagne figure l’un des piliers d’Inter sur la route du titre: le célèbre Franco Baresi, soutenu par son frère Giuseppe « Beppe » Baresi. Si Franco demeure une légende milanaise tout au long de sa carrière au Milan AC, son frère Beppe passe près de 400 matches pour l’Inter et connaît 18 sélections en équipe d’Italie.
Les frères Baresi et leur particularité
Une particularité notable réside dans la présence de deux Baresi qui ont marqué l’histoire des clubs milanais et italiens. Alors que Franco Baresi fait carrière à Milan, son frère Giuseppe « Beppe » Baresi s’illustre également dans le football milanais, mais avec l’Inter, soulignant les rivalités historiques et les parcours croisés de ces deux joueurs emblématiques.
Le scandale Totonero et ses répercussions
La saison 1979/80 est surtout associée au scandale Totonero, qui dépasse les simples résultats sportifs. Au moins 22 acteurs issus de plusieurs clubs sont impliqués dans des manipulations de matches. AC Milan et Lazio Rome se voient infliger une relégation administrative.
De lourdes suspensions touchent de nombreux joueurs; parmi elles, Paolo Rossi, alors joueur de Perugia, se voit infliger une suspension initiale de trois ans. Cette sanction est plus tard réduite à deux ans, ce qui permet à Rossi de participer à la Coupe du Monde 1982 et d’aider l’Italie à remporter le titre.
Cette affaire a profondément marqué le football italien et demeure l’un des épisodes les plus retentissants de l’époque.