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Crise climatique 2025 : 43 milliards d’euros de dégâts en UE

by Sara
France, Espagne, Italie

Une étude publiée le lundi 15 septembre alerte sur la crise climatique en Europe : les aléas extrêmes de l’été 2025 ont engendré des coûts économiques considérables, évalués à 43 milliards d’euros pour l’Union européenne.

Chiffres et méthodes de l’étude sur la crise climatique en Europe

L’analyse a été conduite par l’université de Mannheim (Allemagne) en collaboration avec la Banque centrale européenne (BCE). Les auteurs distinguent les pertes directes — destruction ou détérioration d’infrastructures physiques (écoles, fermes, logements) — et les pertes indirectes, incluant la mortalité, le ralentissement de la production lié à la restructuration industrielle et les coûts d’adaptation.

Au total, les phénomènes extrêmes de l’été 2025 — inondations, incendies, sécheresses, vagues de chaleur — sont chiffrés à 43 milliards d’euros de pertes. Les auteurs précisent que ces montants reflètent des évaluations des impacts économiques immédiats et à moyen terme, et qu’ils risquent de sous-estimer la réalité.

Répartition géographique : l’Espagne, l’Italie et la France les plus touchées

L’Espagne arrive en tête des pays affectés : l’étude lui attribue environ 12 milliards d’euros de pertes immédiates liées aux événements climatiques de l’été, et estime qu’à moyen terme l’impact pourrait atteindre 30 milliards d’euros. Le pays a connu des températures inédites, un assèchement marqué des sols et de nombreux feux de forêt, avec près de 400 000 hectares de forêt partis en fumée depuis le début de l’année.

L’Italie se place en deuxième position, suivie par la France. Pour cette dernière, l’étude chiffre les pertes estivales à 10,1 milliards d’euros. Les auteurs indiquent cependant que ces chiffres « resteraient en dessous de la réalité ».

Pertes en France et épisodes marquants de l’été 2025

La France a enregistré plus de 10 milliards d’euros de pertes durant la période estivale, marquée par deux vagues de chaleur intenses, parfois supérieures à 42 °C. Les incendies dans l’Aude et aux Pennes-Mirabeau figurent parmi les épisodes les plus marquants ; environ 36 000 hectares ont brûlé durant l’été selon le compte rendu des autorités et médias.

Les données de Météo‑France situent l’été 2025 comme le troisième été le plus chaud, avec 27 jours en condition de vague de chaleur. Au sein des pertes françaises, 4,8 milliards d’euros sont attribués uniquement aux effets des vagues de chaleur. À moyen terme, la facture pour la France pourrait s’élever à 33,9 milliards d’euros.

« environ 0,3 point de croissance du PIB »

Cette citation, reprise par la presse économique, résume l’estimation des conséquences macroéconomiques : la chaleur extrême aurait coûté « environ 0,3 point de croissance du PIB » cette année, selon L’Express.

Impacts sectoriels et mécanismes de perte

L’étude souligne que les coûts ne se limitent pas aux destructions matérielles : les pertes indirectes incluent la mortalité liée aux événements, la baisse de production dans les secteurs touchés (agriculture, industrie, tourisme), et les dépenses d’adaptation ou de réparation. Les ruptures de chaînes d’approvisionnement et les restructurations industrielles comptent parmi les canaux par lesquels les aléas climatiques se transmettent à l’économie.

Les auteurs alertent sur le risque d’amplification : les chocs climatiques peuvent provoquer des effets en cascade, affectant la croissance, les recettes publiques et les budgets de reconstruction.

Projection jusqu’en 2029 : une facture potentiellement triplée

L’étude de l’université de Mannheim et de la BCE indique que les 43 milliards d’euros de dégâts de l’été 2025 pourraient croître significativement dans les années suivantes. D’ici à 2029, les coûts macroéconomiques provoqués par les aléas extrêmes de cet été pourraient dépasser 126 milliards d’euros, selon les estimations présentées.

Les auteurs insistent sur la nécessité de prendre en compte ces coûts dans les évaluations budgétaires et les stratégies d’adaptation, afin de limiter les effets économiques à long terme des événements climatiques extrêmes.

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source:https://www.forbes.fr/environnement/crise-climatique-lete-2025-aurait-coute-43-milliards-deuros-a-lunion-europeenne/

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