Amy Hunt, la sprinteuse britannique, décroche l’argent au 200m mondial

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Sixième en sortie de courbe d’une finale mondiale particulièrement relevée, Hunt a abordé la ligne droite avec détermination et a comblé son retard dans les 50 derniers mètres. La victoire est revenue à la favorite américaine Melissa Jefferson-Wooden en 21,68 s (meilleur temps mondial de la saison), mais Hunt a franchi la ligne en 22,14 s pour la deuxième place.

Au cours de sa charge finale, Hunt a dépassé Dina Asher-Smith — championne du monde 2019 — qui se classa cinquième, puis Shericka Jackson, lauréate des deux derniers mondiaux, qui dut se contenter du bronze. À l’arrivée, la sprinteuse a poussé un cri en voyant le tableau d’affichage indiquer la médaille d’argent.

“My mantra on the start line was ‘no fear’,”

Elle a raconté après la course : “I knew I just had to be aggressive. I was with them coming off the turn then it was game on. Maybe I’m never going to be the underdog again after getting a medal. But I was just like: ‘It’s time to go hunting.’”

Parcours, blessures et vie universitaire à Cambridge

À 23 ans, Amy Hunt est diplômée de l’université de Cambridge. Son parcours a alterné succès précoce et épreuves : il y a six ans elle battait le record du monde des moins de 18 ans et la presse la qualifiait déjà, selon Vogue, de “one of the faces to define the decade”.

Pourtant, sa vie a basculé lors de sa première année universitaire. Elle est tombée malade, a souffert d’insomnie liée à une consommation excessive de caféine, puis a vu sa santé mentale et physique se dégrader. Une rupture grave du quadriceps l’a obligée à être opérée ; sa mère a même dû l’aider à sortir de la douche et à panser ses blessures.

“I really have that radical utter insane belief in myself,”

Malgré ces épisodes, elle affirme : “And my family really helped me through that and supported me, with lifting me out of the shower and redressing my wounds.” Elle a aussi évoqué le manque de soutien de certains tuteurs du Corpus Christi College vis‑à‑vis de ses ambitions sportives.

“I considered dropping out at the end of every single year, but I knew that I couldn’t because as you can see I’m not a quitter. I’ll keep fighting until every single centimetre of the track.” Après l’obtention de son diplôme en juin 2023, elle est partie s’entraîner à Padoue, en Italie, sous la houlette de Marco Airale.

“Failure was never an option for me,”

Elle a expliqué : “I knew I would make it, and even before this race I visualised it so many times and to actually finally do it is so incredibly surreal.”

Implications pour le Royaume-Uni et réactions

Le podium d’Hunt s’inscrit dans une bonne dynamique pour l’équipe britannique lors de ces mondiaux. L’Olympienne du 800 m Keely Hodgkinson et sa partenaire d’entraînement Georgia Hunter-Bell se sont qualifiées pour la finale du dimanche, laissant espérer d’autres médailles.

Hodgkinson, favorite évidente, a toutefois regretté les contraintes logistiques autour des échauffements : “It doesn’t feel good out there,” a‑t‑elle dit, évoquant un échauffement sur une piste située à 2,4 km et un trajet en voiture de 15 minutes jusqu’au stade national. “Not really – I think the whole warm up situation, you’re warming up for almost two hours – can be quite draining.”

Pour sa part, Hunt a annoncé qu’elle comptait fêter sa médaille par une soirée karaoké ; sa chanson : Nelly Furtado, “Maneater”. “That’s really boring, but I feel like that was the vibe tonight, just sexy and aggressive,” a‑t‑elle confié.

En marge de la compétition, Amy Hunt a résumé ce que signifie pour elle ce succès : “I’m showing that life can be as rich and as varied as you make it. You don’t have to follow one narrow pursuit. You can live a richly developed, textured, and beautifully colourful life.”