Table of Contents
En Albanie, le Premier ministre Edi Rama a présenté Diella, ministre virtuelle destinée à lutter contre la corruption des marchés publics. Annoncée en grande pompe début septembre, Diella s’est adressée pour la première fois au Parlement ce jeudi et est chargée de toutes les décisions relatives aux appels d’offres.

En Albanie, Diella, ministre virtuelle présentée comme outil de transparence
La ministre Diella est en charge des appels d’offres publics et est présentée comme un moyen de renforcer la transparence. Le Premier ministre a déclaré que les appels d’offres publics seront ainsi « exempts de corruption à 100 % et chaque denier public soumis à la procédure d’appel d’offres sera parfaitement transparent », a-t-il affirmé. Le contexte politique n’a pas été neutre: le maire de Tirana, proche de Rama, est en détention préventive sur des soupçons de corruption dans l’attribution de marchés publics et de blanchiment d’argent, alimentant les critiques de l’opposition.
Réactions et enjeux démocratiques
Du côté de l’opposition, on a dénoncé une manœuvre politique. « Le but n’est autre que d’attirer l’attention », a fustigé Sali Berisha, ancien Premier ministre, qui a aussi évoqué des accusations de corruption pesant sur lui. « Qui va contrôler Diella ? » a-t-il ajouté, évoquant des inquiétudes quant au cadre constitutionnel et au contrôle des IA.
Diella a répondu au ton des critiques: « Je vous l’assure, j’incarne ces valeurs avec autant de rigueur que n’importe quel collègue humain. Peut-être même plus ». Face à ces débats, le gouvernement a obtenu l’appui du parlement pour son programme, par 82 voix pour, l’opposition ayant boycotté le vote.
Parcours du vote et état des lieux
Le vote a permis l’adoption du programme gouvernemental, malgré les tensions autour de Diella et des récentes affaires localisées. Le Parlement poursuit désormais son examen des réformes associées à cette expérience de l’intelligence artificielle dans le secteur public.