Home SantéEndométriose et ménopause : un risque accru de ménopause précoce et chirurgicale

Endométriose et ménopause : un risque accru de ménopause précoce et chirurgicale

by charles

L’endométriose est une maladie gynécologique qui touche environ 10% des femmes en âge d’avoir des enfants. Elle résulte de la migration de cellules endométriales en dehors de l’utérus et provoque des douleurs liées aux fluctuations des œstrogènes. On savait déjà que cette pathologie est associée à une diminution de la réserve ovarienne. La ménopause survient lorsque cette réserve est épuisée et il était plausible d’envisager une ménopause précoce chez les femmes atteintes d’endométriose. Une vaste étude vient confirmer cette hypothèse et préciser certaines subtilités, y compris le risque accru de ménopause chirurgicale.

Plus de ménopauses chirurgicales chez les femmes atteintes d’endométriose

Dans l’analyse portant sur près de 280 000 femmes suivies en Grande-Bretagne, en Australie, en Suède et au Japon, moins de 4% présentaient une endométriose. Chez ces femmes, le risque de ménopause chirurgicale était multiplié par environ sept par rapport aux femmes sans endométriose. Cette intervention est parfois utilisée pour soulager des symptômes sévères ou prévenir certains cancers ovariens et elle s’accompagne d’un coût en santé cardiovasculaire en raison de modifications hormonales plus brutales que lors d’une ménopause naturelle. Les chercheurs soulignent que la décision chirurgicale est souvent guidée par des raisons médicales et doit être pesée avec attention compte tenu des implications à long terme pour la santé et le bien-être des patientes.

Une ménopause plus précoce en moyenne

L’étude confirme également une ménopause survenue plus tôt chez les femmes souffrant d’endométriose. En moyenne, la ménopause naturelle survient environ 5 mois plus tôt, et la ménopause d’origine chirurgicale est avancée d’environ 1,5 an. Toutefois, ces chiffres cachent des disparités importantes : le risque d’insuffisance ovarienne prématurée est environ 1,4 fois plus élevé, et la ménopause chirurgicale avant 40 ans est deux fois plus fréquente chez les femmes atteintes d’endométriose. Des études antérieures montrent qu’une ménopause précoce augmente le risque de mortalité cardiovasculaire et de certains cancers, et le risque de démence peut aussi être accru dans certains cas.

Implications pour la prise en charge et le suivi

Ces résultats soulignent la nécessité d’un dialogue éclairé entre patientes et professionnels de santé sur les options de traitement de l’endométriose et les répercussions sur la ménopause et la santé à long terme. Ils invitent à une surveillance renforcée des risques cardiovasculaires et du statut ovarien pour les femmes concernées, afin d’allier gestion des symptômes et prévention des complications. La décision d’une intervention chirurgicale doit être évaluée avec soin, en privilégiant des approches qui préservent la fonction ovarienne lorsque cela est possible et qui minimisent les effets hormonaux brusques.

Les professionnels de santé doivent informer sur les alternatives médicales et les suivis endocriniens, afin d’accompagner au mieux les patientes dans leur parcours. Un calendrier de suivi adapté peut aider à détecter précocement les signes de troubles cardiovasculaires et d’insuffisance ovarienne prématurée.

Endométriose Et Ménopause| Endométriose| Ménopause| Ménopause Précoce| Ménopause Chirurgicale| Santé Des Femmes| Insuffisance Ovarienne Prématurée| Risques Cardiovasculaires| Maladie Gynécologique

You may also like

Leave a Comment