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Le soutien financier Argentine, États‑Unis, Milei, crise économique Argentine est au centre des discussions après une flambée d’instabilité : le Trésor américain a assuré lundi qu’il était prêt à « faire ce qui est nécessaire » pour soutenir l’économie argentine, alors que le président Javier Milei cherche des garanties pour apaiser des marchés agités.
Soutien financier Argentine, États‑Unis, Milei : les options évoquées par le Trésor
Le secrétaire au Trésor américain, Scott Bessent, a déclaré sur X que « les États‑Unis sont prêts à faire ce qui est nécessaire » pour soutenir l’Argentine. Il a précisé que « ces options peuvent inclure, mais ne se limitent pas à, des lignes d’échange, des achats directs de devises et des acquisitions de dette gouvernementale libellée en dollars américains ».
Ces déclarations interviennent alors que Javier Milei, proche allié de Donald Trump, tente de rassurer des marchés financiers fébriles après plusieurs revers politiques. Les marchés ont réagi par une forte dépréciation du peso et une chute des obligations et des actions.
Milei doit rencontrer mardi le président Donald Trump et le secrétaire au Trésor Scott Bessent, en marge de l’Assemblée générale des Nations unies à New York, dans l’espoir d’obtenir un prêt américain destiné à couvrir des échéances de la dette.
Montants, antécédents et mesures internes
Les discussions font suite au vaste plan de financement international déjà mobilisé cette année : l’accord conclu en avril entre l’Argentine et le Fonds monétaire international (FMI) porte sur 20 milliards de dollars, auxquels se sont ajoutés 12 milliards de dollars de la Banque mondiale et 10 milliards de dollars de la Banque interaméricaine de développement. En euros, ces montants correspondent environ à 18,4 milliards €, 11,0 milliards € et 9,2 milliards € respectivement.
Le pays reste également lourdement engagé vis‑à‑vis du FMI : le prêt massif de 44 milliards de dollars obtenu en 2018 représente encore une grande partie des obligations du pays, soit environ 40,5 milliards € au taux de conversion approximatif utilisé ici.
Sous l’effet d’une politique d’austérité marquée et de réductions importantes des dépenses publiques, le gouvernement Milei affirme avoir réduit l’inflation annuelle de plus de 200 % à 33,6 %.
Pour stimuler les entrées de devises, le gouvernement a annoncé la suspension des taxes sur les exportations de céréales jusqu’au 31 octobre, afin de « générer un plus grand apport en dollars », a indiqué le porte‑parole présidentiel Manuel Adorni.
Rencontres diplomatiques et réactions des acteurs
Sur X, Javier Milei a remercié M. Trump et M. Bessent pour leur « soutien inconditionnel au peuple argentin », estimant que « ceux d’entre nous qui défendent les idées de liberté doivent travailler ensemble ».
La directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, a salué la déclaration de Scott Bessent et a souligné « le rôle crucial des partenaires dans la promotion de politiques fortes pour la stabilisation et la croissance au bénéfice du peuple argentin ».
Le ministre argentin des Affaires étrangères, Gerardo Werthein, a jugé lundi la rencontre à venir « très prometteuse ». Interrogé sur le montant d’un éventuel prêt américain, il a déclaré : « il y a eu beaucoup de spéculations, on a parlé de 30 milliards de dollars et c’est absolument faux », ajoutant : « nous y travaillons mais pour un montant plus modeste ».
Contexte politique immédiat et enjeux financiers
La crise du taux de change s’est accentuée après une défaite électorale début septembre dans la province de Buenos Aires, perçue comme un test avant les législatives de mi‑mandat du 26 octobre. Au Parlement, M. Milei a subi des revers supplémentaires lorsque ses veto ont été rejetés sur plusieurs textes augmentant des financements publics—dont l’aide aux personnes handicapées, des budgets universitaires et le financement d’un hôpital pédiatrique.
Face à ce contexte, la recherche d’un soutien financier pour l’Argentine et la coopération avec Washington sont présentées par Buenos Aires comme des éléments clés pour stabiliser les marchés et assurer le paiement des échéances à venir.