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Donald Trump, ONU, sabotage, enquête, New York : le président américain a accusé l’Organisation des Nations unies d’un « triple sabotage » après une série d’incidents techniques lors de son arrivée et de son intervention à l’Assemblée générale, et a exigé mercredi 24 septembre une « enquête immédiate ».
Donald Trump demande une enquête après ce qu’il qualifie de sabotage à l’ONU à New York
Sur son réseau Truth Social, Donald Trump a résumé les trois incidents — une panne d’escalier mécanique à son arrivée, un téléprompteur défaillant au début de son allocution et un problème de sonorisation — en écrivant qu’« ce n’était pas une coïncidence, c’était un triple sabotage à l’ONU ». Il a ajouté : « Ils devraient avoir honte. J’envoie une copie de cette lettre au Secrétaire général [des Nations unies] et j’exige une enquête immédiate ».
Avant son message sur Truth Social, le président avait déjà dénoncé mardi, depuis la tribune de l’Assemblée générale, ces problèmes techniques qu’il a liés à une atmosphère d’hostilité. Sa prise de parole a ensuite pris la forme d’un réquisitoire souverainiste, climatosceptique et anti-immigration, très critique envers l’Europe et l’ONU.
Déroulé des incidents et réponses de l’ONU et des services américains
À son arrivée au siège de l’institution à New York le 23 septembre 2025, Donald Trump est monté derrière Melania Trump sur un escalier mécanique qui s’est immédiatement arrêté. Dans sa description dramatique, il a écrit :
« C’est incroyable que Melania et moi ne soyons pas tombées en avant sur les bords tranchants de ces marches en acier, la tête la première »
Sur la vidéo de l’incident, la première dame, qui se tenait à la rampe, paraît seulement légèrement déstabilisée et repère rapidement son équilibre aux côtés de son époux. Après quelques secondes, ils ont choisi de poursuivre la montée des marches.
Donald Trump a renvoyé à un article du Times selon lequel des employés de l’ONU auraient « plaisanté à propos de l’arrêt de l’escalator », et a conclu : « Les responsables devraient être arrêtés ! »
De son côté, Stéphane Dujarric, porte‑parole du secrétaire général Antonio Guterres, a expliqué mardi à l’Agence France‑Presse que « le mécanisme de sécurité a été actionné par inadvertance par quelqu’un qui était devant le président », précisant ensuite que la personne en question était un vidéaste de la Maison Blanche et que l’engin avait été remis en service.
Un responsable du Secret Service, sous couvert d’anonymat, a indiqué mercredi à l’AFP :
« Nous examinons ce que l’ONU a dit pour le corroborer »
Donald Trump a aussi fustigé le dysfonctionnement du téléprompteur, ironisant pendant son discours : « Les deux choses que j’ai eues des Nations unies, c’est un escalier mécanique défaillant et un téléprompteur défaillant ». Dans son message, il a affirmé : « J’ai prononcé un discours sans prompteur, qui s’est mis en marche environ 15 minutes plus tard ».
Le porte‑parole du chef de l’ONU avait précisé que « nous n’avons aucun commentaire puisque le téléprompteur pour le président américain est géré par la Maison Blanche ».
Enfin, le président a dénoncé un troisième incident lié à la sonorisation : « Après le discours, on m’a dit que le son était complètement coupé dans l’auditorium », a‑t‑il écrit sur Truth Social. Un responsable de l’ONU, également sous couvert d’anonymat, a expliqué à l’AFP :
« Le système de sonorisation était conçu pour permettre aux gens assis à leur siège d’écouter les discours traduits dans six langues au moyen d’écouteurs »
Conséquences immédiates et suite demandée par le président
En exigeant une « enquête immédiate », Donald Trump a placé l’incident au cœur d’un contentieux diplomatique ponctué d’allégations de sabotage. Les autorités de l’ONU et les services de protection américains ont déclaré examiner les circonstances des différents dysfonctionnements, tandis que la Maison Blanche conserve la responsabilité de certains dispositifs techniques, notamment le téléprompteur.
Les éléments fournis jusqu’à présent par l’ONU — comptes rendus des techniciens et déclarations de porte‑parole — font encore l’objet de vérifications par les services de sécurité américains, selon les déclarations recueillies par l’AFP.