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Contexte et reconnaissance officielle
Au cours du récent congrès mondial de la Fédération internationale du diabète (FID), une annonce majeure a été faite : les scientifiques ont officiellement reconnu le diabète de type 5. Cette forme, longtemps méconnue, est principalement causée par la malnutrition durant l’enfance, qui peut affecter le développement du pancréas et la production d’insuline. Contrairement au diabète de type 1 et au diabète de type 2, le diabète de type 5 ne résulte ni d’une réaction auto-immune ni d’une résistance à l’insuline liée à l’obésité. Il est caractérisé par une production insuffisante d’insuline liée à une sous-nutrition prolongée; les patients, loin d’être obèses, présentent souvent un IMC inférieur à 19 kg/m².
Selon Meredith Hawkins, fondatrice du Global Diabetes Institute et membre du groupe de travail sur cette maladie au sein de la FID, « le diabète de type 5 résulte d’une sous-nutrition infantile, qui peut altérer le développement du pancréas et réduire la production d’insuline ». Cette constatation souligne l’impact durable de la malnutrition sur le système endocrinien et la nécessité d’approches adaptées pour ce diabète spécifique.
En quoi le diabète de type 5 est-il différent ?
Le diabète de type 5 se distingue nettement des formes plus connues, notamment du diabète de type 1, maladie auto-immune, et du diabète de type 2, lié à l’obésité et à la sédentarité. Le type 5 « résulte d’une sous-alimentation infantile, qui peut altérer le développement du pancréas et réduire la production d’insuline », explique Meredith Hawkins.
Cette malnutrition empêche le pancréas de se développer normalement, réduisant la capacité du corps à produire de l’insuline. Contrairement aux autres diabétiques, les patients atteints du type 5 présentent une silhouette très maigre et ne répondent pas aux traitements classiques. Chez eux, le traitement habituel par insuline peut entraîner des hypoglycémies sévères, voire mortelles, car leur organisme ne dispose pas des réserves énergétiques nécessaires pour tolérer ces traitements.
Diagnostic et parcours thérapeutique
Le diabète de type 5 se manifeste par une hyperglycémie chronique, une perte de poids inexpliquée, une fatigue persistante et une incapacité à prendre du poids malgré une alimentation adéquate. Toutefois, ces signes peuvent facilement être confondus avec ceux du diabète de type 1, ce qui peut conduire à des erreurs de diagnostic.
Comme il n’existe pas de test spécifique pour diagnostiquer ce diabète, le diagnostic repose sur une évaluation clinique prenant en compte l’historique nutritionnel du patient, son IMC et sa réponse aux traitements conventionnels. Des approches thérapeutiques explorées comprennent des régimes riches en protéines et pauvres en glucides, associés à des suppléments en micronutriments. Toutefois, des études cliniques rigoureuses sont nécessaires pour établir des recommandations définitives.
- Hyperglycémie chronique
- Perte de poids inexpliquée
- Fatigue persistante
- Incapacité à prendre du poids malgré une alimentation adéquate
Perspectives et recherches en cours
La reconnaissance officielle du diabète de type 5 ouvre de nouvelles perspectives en matière de diagnostic et de prise en charge. Les chercheurs s’intéressent à mieux comprendre l’impact de la malnutrition infantile sur le développement du pancréas et à développer des stratégies nutritionnelles adaptées pour favoriser la production d’insuline et stabiliser la glycémie.
Des travaux collaboratifs entre institutions internationales visent à clarifier les mécanismes précoces de ce diabète et à définir des protocoles thérapeutiques spécifiques, afin d’améliorer l’espérance de vie et la qualité de vie des personnes concernées.