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Définition : qu’est-ce que la glycémie postprandiale ?
La glycémie postprandiale correspond au taux de sucre dans le sang après un repas. Elle peut être exprimée en grammes par litre (g/L) ou en millimoles par litre (mmol/L). Elle est mesurée deux heures après le début du repas, ce qui correspond au pic glycémique, c’est-à-dire au moment où la glycémie est la plus élevée.
« Elle est mesurée deux heures après le début du repas, ce qui correspond au pic glycémique, à savoir au moment où la glycémie est la plus haute », explique la Dre Lecornet Sokol, endocrinologue et diabétologue à Paris.
Quand, comment et pourquoi mesurer la glycémie après le repas ?
La glycémie est régulée par de multiples mécanismes, qui ne sont pas les mêmes pour la glycémie à jeun et la glycémie postprandiale. En l’absence de diabète, après chaque repas, le corps réagit en sécrétant de l’insuline, l’hormone hypoglycémiante, pour réguler la glycémie.
« Lorsque la glycémie postprandiale est trop élevée, c’est le signe d’un défaut de sécrétion d’insuline par le pancréas », souligne la Dre Lecornet Sokol.
Lorsque la glycémie à jeun est trop haute, en revanche, c’est la production hépatique de glucose qui est mise en cause.
Contrairement à la glycémie à jeun qui est couramment prescrite et constitue un élément diagnostic du diabète, la glycémie postprandiale est généralement utilisée comme outil de surveillance chez les personnes diabétiques traitées à l’insuline.
La glycémie postprandiale est généralement mesurée par le patient lui-même, deux heures après le début du repas. « Les patients prélèvent une goutte de sang en piquant la pulpe du bout du doigt à l’aide d’un stylo autopiqueur. Ils déposent la goutte sur une bandelette, qui est ensuite analysée par le glucomètre », explique la Dre Lecornet Sokol.
Glycémie postprandiale : quelle est sa valeur normale ?
En l’absence de diabète, la glycémie varie relativement peu au cours de la journée. La valeur normale de glycémie à jeun doit être inférieure à 1,1 g/L, et la glycémie postprandiale inférieure à 1,4 g/L, soit 140 mg/dL.
Si elle se situe entre 1,4 g/L et 2 g/L, on parle d’insulino-résistance.
À partir de quel taux de glycémie est-on diabétique ?
Bien que la glycémie à jeun soit le premier élément diagnostique du diabète, une glycémie postprandiale anormalement élevée doit aussi alerter.
« Une glycémie postprandiale supérieure à 2 g/L est également évocatrice d’un diabète », indique la Dre Lecornet Sokol.
Qu’est-ce qu’un pic d’insuline ?
L’insuline est la principale hormone produite par notre corps pour réguler notre glycémie. « C’est une hormone hypoglycémiante, produite par le pancréas lorsque le taux de sucre sanguin est trop élevé », précise la Dre Lecornet Sokol. Après un repas riche en glucides, la glycémie monte progressivement, avec un pic glycémique environ deux heures après le début du repas.
« Plus le pic glycémique est élevé, plus la sécrétion d’insuline par le pancréas est élevée : on parle alors de pic d’insuline », ajoute la spécialiste.
Quelle alimentation pour limiter les pics d’insuline ?
Limiter les pics d’insuline est essentiel, car des variations importantes peuvent entraîner une hypoglycémie réactionnelle à terme, avec fatigue, faiblesse et fringale de sucre.
- Privilégier les aliments à index glycémique (IG) faible ou modéré, afin de réduire le pouvoir hyperglycémiant après le repas.
- Augmenter la consommation de fibres pour limiter l’absorption du sucre : légumes, fruits frais, céréales complètes, légumineuses, fruits à coque.
- Limiter les produits sucrés, les aliments ultratransformés, les jus de fruits et les sodas, en particulier lorsqu’ils sont consommés seuls dans la journée.