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François Bayrou est attendu mercredi 14 mai pour une audition décisive dans le cadre de l’affaire Bétharram, un dossier qui secoue la sphère politique depuis plusieurs mois. Cette commission d’enquête de l’Assemblée nationale vise à faire la lumière sur des violences répétées, psychologiques, physiques et sexuelles, sur une période de cinquante ans dans un établissement catholique privé du Béarn.
François Bayrou s’adresse à la presse après une réunion avec les membres du collectif des victimes de violence de Notre-Dame-de-Bétharram et son porte-parole Alain Esquerre (à droite), à l’hôtel de ville de Pau, le 15 février 2025.
Une audition sous haute tension
Le Premier ministre, directement concerné par cette affaire, voit sa crédibilité mise à rude épreuve. Sa fille aînée figure parmi les victimes, ce qui renforce la portée personnelle de ce dossier. Après des mois de déclarations jugées parfois peu convaincantes et même contradictoires, François Bayrou se prépare sérieusement à cette audition. Il étudie minutieusement « tout ce qui a été dit et écrit » sur ce qu’Elisabeth Borne, ministre de l’Éducation nationale, a qualifié de « #MeToo de l’éducation nationale ».
Les enjeux de l’enquête sur les violences scolaires à Bétharram
La commission d’enquête de l’Assemblée nationale s’intéresse aux violences perpétrées dans cet établissement scolaire du Béarn. Ces actes, qu’ils soient psychologiques, physiques ou sexuels, auraient été commis sur plusieurs décennies, soulevant un véritable scandale d’État. Cette affaire met en lumière les mécanismes du déni collectif et la difficulté à faire éclater la vérité dans des milieux protégés.
Un témoignage poignant
La fille de François Bayrou a récemment publié un livre dans lequel elle relate son expérience de victime et dénonce la mécanique du déni qui a longtemps entouré ces faits. Ce témoignage renforce l’attention médiatique et politique portée à l’affaire, et souligne la gravité des violences subies au sein de cet établissement.
Une audition sous serment
Accusé d’avoir menti devant la représentation nationale, François Bayrou sera entendu sous serment. Cette audition à haut risque représente une épreuve majeure pour le président du MoDem, dont l’attitude pendant l’audition est scrutée avec attention. Ses proches redoutent que sa nature parfois imprévisible ne complique encore davantage sa défense. « Il ne faut pas qu’il s’énerve », confie Marc Fesneau, président du groupe MoDem à l’Assemblée nationale.