La justice française poursuit ses investigations dans l’affaire du petit Grégory Villemin, un drame qui a marqué la France en 1984. Ce mercredi 18 juin, la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Dijon a ordonné un nouvel interrogatoire de Jacqueline Jacob, la grand-tante du jeune garçon, en vue de sa possible mise en examen pour « association de malfaiteurs criminelle ».
Ce revirement intervient près de quarante ans après la disparition tragique de l’enfant, retrouvé noyé et ligoté dans une rivière des Vosges le 16 octobre 1984. À l’époque, plusieurs suspects avaient été évoqués, notamment Bernard Laroche, cousin de la famille, qui avait été tué par le père de la victime, Jean-Marie Villemin, sur la base d’accusations qui s’étaient avérées infondées par la suite.
Une piste réouverte et des éléments jusque-là non exploitables
Les investigations ont été relancées depuis 2008, lorsque de nouveaux éléments ont été portés à la connaissance des enquêteurs. Parmi eux, une lettre anonyme qui menace la famille Villemin aurait été rédigée par Jacqueline Jacob, selon une expertise en graphologie. La convocation de cette dernière, initialement prévue dans un délai de quelques mois, pourrait ouvrir de nouvelles pistes pour élucider cette affaire longtemps froide.
Une mise en examen pour « association de malfaiteurs criminelle » signifierait pour la grand-tante de Grégory une implication plus directe dans cette sombre affaire. La justice demande également à envisager cette hypothèse après avoir examiné plusieurs éléments, sans toutefois détailler précisément lesquels. La procédure s’inscrit dans une démarche visant à faire toute la lumière sur les circonstances du crime, jusqu’ici maintenues dans la zone d’ombre.
Les enjeux et perspectives de l’enquête
Depuis la réouverture officielle du dossier, plusieurs témoins et proches ont été entendus, alimentant un dossier complexe. La désignation de Jacqueline Jacob comme potentielle impliquée relance les questions sur le rôle de chacun dans cette affaire. La lettre suspecte également une possible implication de membres de la famille dans la configuration profonde de ce crime encore non élucidé, plus de trois décennies après l’événement.
Ce nouvel épisode intervient alors que la tension demeure palpable parmi la famille Villemin, dont l’histoire a été marquée par la violence et les suspicions. La mise en examen éventuelle de Jacqueline Jacob pourrait ouvrir une nouvelle étape dans cet énigme judiciaire qui continue d’attirer l’attention du public et des médias, témoignant de la complexité et de la longévité d’une des affaires criminelles les plus médiatisées de France.