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Une campagne nationale menée par l’association L214 se déploie en Bourgogne‑Franche‑Comté et dans plusieurs villes françaises pour dénoncer l’élevage intensif et ses pratiques. L214 avance des chiffres sur la répartition des animaux et la concentration des élevages dans la région. À Besançon, des passants adhèrent à la cause et participent à des signatures destinées aux députés. La mobilisation s’accompagne d’inquiétudes sur les filières piscicoles et sur la transition nécessaire vers des pratiques plus respectueuses du bien‑être animal.

À Besançon et en Bourgogne‑Franche‑Comté, 11,5 millions d’animaux pourraient être épargnés
Selon L214, la Bourgogne‑Franche‑Comté compte plus de 11,5 millions d’animaux détenus dans 13 991 élevages, principalement des oiseaux destinés à l’alimentation. Parmi ces élevages, 141 exploitations — soit 1 % du total — concentrent près de 40 % de ces animaux, et les animaux sont souvent enfermés dans des bâtiments sans accès à l’extérieur et dans des conditions insalubres, selon l’association. Dans l’enquête régionale, l’étude mentionne aussi des pratiques intensives dans d’autres filières, notamment piscicoles, et accorde une place centrale à des questions de bien‑être animal et de durabilité.
« On retrouve des pratiques intensives dans à peu près tous les élevages piscicoles en France, c’est-à-dire maximisation des rendements, enfermement des poissons dans des bassins » ajoute Pierre Menard, militant L214. Ils sont entassés avec des milliers de congénères dans des bâtiments, privés d’accès à l’extérieur et contraints de vivre dans un environnement insalubre.
Action citoyenne et objectifs nationaux pour l’élevage intensif
Les bénévoles invitent les citoyennes et citoyens à interpeller leurs députés en remplissant des cartes postales-pétitions. Cette action lancée en juin vise à réduire de moitié le nombre d’animaux tués pour l’alimentation d’ici 2030. Plus de 150 cartes postales-pétitions ont été déposées dans une urne durant l’action et seront envoyées à l’Assemblée nationale.
Selon l’action, les leviers incluent un moratoire sur les élevages intensifs et piscicoles, le développement de l’offre végétale dans la restauration collective et le soutien des filières agricoles végétales.
Chartres et le regard national sur l’élevage intensif: chiffres et voix locales
À Chartres, rue de la Volaille, la banderole bleue déployée par l’association L214 – “Ensemble, sauvons 600 millions d’animaux” – attire les regards. Sous leurs vestes orange, Sylvie Perrault et Christine Brulé, co‑référentes de l’antenne locale, expliquent leur démarche. « Aujourd’hui, il s’agit d’une action coordonnée dans toute la France : 34 villes mobilisées », expliquent les deux responsables. Aux côtés des visuels montrant des animaux en élevage, une urne transparente se remplit au fil de l’après-midi. Les bénévoles invitent les Chartrains à demander à leurs élus de soutenir “la charte du sauvetage du siècle”, un plan en dix propositions visant à réduire de 50 % l’élevage intensif. « Huit animaux sur dix sont élevés en intensif, alertent Sylvie et Christine. En France, huit milliards d’animaux sont tués chaque année, dont 1,2 milliard d’animaux terrestres. Atteindre nos objectifs, c’est épargner 600 millions de vies par an. » Elles évoquent également un autre chiffre fourni par l’association : « 1 % des élevages détiennent 50 % des animaux destinés à la consommation. »