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Bayrou demande la confiance le 8 septembre sur fond de budget

by charles
France

Le Premier ministre François Bayrou prévoit d’engager la confiance de l’Assemblée nationale le 8 septembre, via l’article 49.1 de la Constitution, dans le cadre d’un plan d’économies budgétaires destiné à ramener les finances publiques à l’équilibre. Selon BFMTV et des sources gouvernementales, ce vote de confiance est à l’agenda de la rentrée et pourrait conditionner l’avenir du gouvernement. « Cette déclaration de politique générale aura pour objet de poser explicitement la question centrale: savoir s’il y a bien gravité du danger pour la Nation, s’il y a urgence ou pas », a expliqué François Bayrou. Pour lui, il s’agit aussi de « choisir la route qui permettra d’échapper à cette malédiction en retrouvant la maîtrise de nos finances ».

Bayrou fixe le cap budgétaire et convoque le Parlement pour le 8 septembre

Lors de sa conférence de rentrée, le chef du gouvernement a réaffirmé qu’il s’engagera à faire adopter un plan d’économies budgétaires, dont la présentation mi-juillet avait déjà évoqué une réduction du déficit d’environ 44 milliards € et la suppression de deux jours fériés, ainsi qu’une éventuelle année blanche. Il a insisté sur le fait que le débat doit porter sur la relance des finances publiques et non sur des mesures isolées. « Y a-t-il urgence nationale à rééquilibrer nos comptes publics et à échapper, parce que c’est encore possible, à la malédiction du surendettement ? Et cela en choisissant une trajectoire de retour à la maîtrise de la dette en quatre ans d’ici à 2029, en dépensant moins et en produisant plus », a martelé le Premier ministre. Il a ajouté que la dette représenterait 66 milliards € et « au mieux 75 milliards € » l’an prochain, selon ses estimations.

François Bayrou lors de la conférence de rentrée
Photo : François Bayrou lors de la conférence de rentrée (25 août 2025).

Il a rappelé que le plan est susceptible d’être rejeté par les députés et que sans l’accord le gouvernement pourrait être menacé. « S’il n’y a pas cet accord minimal, ça ne sert à rien, on n’y arrivera pas », a-t-il déclaré, selon les comptes rendus publics de sa prise de parole.

Réactions et enjeux du scrutin

La contestation politique est aussitôt montée chez les oppositions et dans les rangs de la majorité. La France insoumise a annoncé qu’elle voterait le 8 septembre pour « faire tomber le gouvernement », Manuel Bompard écrivant sur X : « Désormais, chacun est au pied du mur et doit prendre position clairement. Les parlementaires insoumis voteront le 8 septembre pour faire tomber le gouvernement ». Le Rassemblement national a aussi tranché : « ne votera jamais la confiance à un gouvernement dont les choix font souffrir les Français », a tweeté Jordan Bardella, prédisant « la fin du gouvernement ». Le PCF et le PS ont exprimé des réserves, avec Léon Deffontaines et Fabien Roussel appelant à une autre voie et Olivier Faure déclarant qu’il était « inimaginable que les socialistes votent la confiance ». Chez les écologistes, Marine Tondelier a dit qu’elle allait « voter contre ». Au-delà des partis, Jean-Luc Mélenchon s’est félicité que Bayrou « accepte de se soumettre à la démocratie parlementaire ».

Bayrou lors de la conférence de rentrée
Photo : Bayrou lors de la conférence de rentrée (focus HuffPost).

Les débats soulignent aussi l’enjeu institutionnel : le vote de confiance peut confirmer ou renverser le gouvernement, et les mobilisations prévues le 10 septembre ajoutent une dimension sociale au scrutin. La gauche, les écologistes et le RN affirment leurs positions, tandis que d’autres appellent à une voie alternative et à une dissolution si nécessaire.

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