Le gouvernement français explore actuellement des pistes innovantes pour équilibrer le budget 2026, dans un contexte de tensions économiques et de dépenses militaires accrues. L’une des propositions majeures consiste à envisager la suppression d’un jour férié, dans l’objectif de générer plusieurs milliards d’euros d’économies. Cette mesure, encore à l’étude, pourrait faire partie d’un plan plus large visant à réaliser 40 milliards d’euros d’économies, tout en conservant une stabilité sociale.
Une réforme des jours fériés pour financer l’État
Selon les analyses du gouvernement, la suppression ou la modification d’un jour férié pourrait rapporter jusqu’à 3,3 milliards d’euros, notamment en augmentant la contribution des retraités. Parmi les journées envisagées, le 15 août ou la Toussaint reviennent souvent dans les discussions. La suppression du 11 novembre a également été évoquée lors de précédentes études, mais cette option a été rapidement écartée par des responsables politiques, notamment parce qu’elle est considérée comme une journée fériée très attachée à l’histoire nationale.
Comparée à ses voisins européens, la France dispose d’un nombre modéré de jours fériés, avec 11 jours au total. Des pays comme Chypre ou la Slovaquie en comptent respectivement 15. La réduction du nombre de ces jours pourrait ainsi apparaître comme une solution efficiente pour libérer des ressources, notamment dans un contexte de dépenses militaires en hausse en Europe.
Autres mesures de réduction budgétaire
Outre la question des jours fériés, le plan de réduction du déficit prévoit également d’autres mesures structurantes. Le Premier ministre a présenté un projet d’année blanche pour 2026, comprenant la suppression de deux jours fériés et une refonte profonde des dépenses de santé. François Bayrou a également insisté sur la nécessité de maîtriser les dépenses sociales, notamment dans le secteur de la santé, afin d’éviter un dérapage qui pourrait mettre en péril l’équilibre économique.
Le ministre de l’Économie a évoqué une réforme en profondeur du système de santé, avec pour objectif de maîtriser les coûts tout en préservant la qualité des soins. François Bayrou a souligné, quant à lui, que la responsabilisation des patients pourrait jouer un rôle clé dans cette réforme, avec pour ambition de réaliser une économie de 5 milliards d’euros dans ce secteur essentiel.
Les propositions du gouvernement, encore en phase d’étude, soulèvent un débat sensible dans l’opinion publique comme chez les responsables politiques. La question de l’équilibre entre rigueur financière et cohésion sociale reste au cœur des discussions, alors que la France doit aussi faire face à des enjeux géopolitiques et militaires majeurs, notamment la nécessité de financer ses opérations extérieures et ses dépenses militaires accrues en Europe.