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La CSU se prépare à la Bundestagswahl en adoptant une stratégie claire, se démarquant nettement des Verts. Le chef de la CSU, Markus Söder, a réaffirmé dans le quotidien « Bild am Sonntag » qu’après les élections, la formation ne souhaitait pas établir de coalition avec les Verts.
Un nouveau style de gouvernement
En cas de victoire électorale, les Chrétiens-Sociaux (CSU) souhaitent s’assurer d’une capacité de veto au sein d’une future coalition gouvernementale. Pour cela, ils envisagent un « contrat de coalition dynamique », qui devrait remplacer la rigidité des accords précédents.
Le dernier contrat signé par la SPD, les Verts et le FDP en décembre 2021 comprenait 144 pages, où chaque partenaire devait faire valoir ses projets, mais a finalement échoué lorsque cette coalition s’est effondrée au début du mois de novembre.
Flexibilité dans l’accord de coalition
Pour les élections de fin février, CDU et CSU visent non seulement un recentrage sur des idées, mais aussi l’établissement d’un nouveau mode de gouvernance. Ils souhaitent que les conflits potentiels au sein de la coalition soient minimisés grâce à des accords de coopération flexibles. Le nouveau contrat définira uniquement les principales orientations du gouvernement.
Dans un document de position, la CSU souligne leur volonté de remplacer la statique des accords de coalition traditionnels par la flexibilité d’un accord dynamique. Ce document sera discuté lors de leur réunion d’hiver au monastère de Seeon, en Haute-Bavière.
Une nouvelle culture politique
Alexander Dobrindt, chef des groupes CSU au Bundestag, a déclaré que « pour un changement politique en Allemagne, une nouvelle culture de gouvernance est nécessaire ». Il a promis des processus de travail en coalition plus efficaces, visant à transformer la gouvernance en une « gouvernement avec garantie de fonctionnement » plutôt qu’une coalition qui cause des dysfonctionnements.
Le secrétaire général de la CDU, Carsten Linnemann, a partagé des réflexions similaires en coulisses.
Leçons du passé
Les échecs récents ont conduit la CSU à conclure que les contrats de coalition trop détaillés sont « trop rigides » pour réagir dynamiquement aux évolutions sociétales, économiques ou sécuritaires durant le mandat. Leur objectif est de mettre en œuvre un programme d’urgence dans les six premiers mois suivant leur prise de fonction.
Ce programme contiendra des mesures centrales, et des délais spécifiques seront fixés pour chaque initiative. En cas de non-application, les projets seront soumis à un comité de coalition pour résoudre les problèmes et maintenir le processus en mouvement.
Mesures concrètes envisagées
La CSU a déjà élaboré une liste de mesures, incluant la réjection des demandeurs d’asile aux frontières, l’abrogation de l’allocation de citoyenneté et de la loi sur les chaudières. De plus, il est prévu que les coûts des rénovations énergétiques soient déductibles de l’impôt sur les successions et donations, ainsi qu’un abattement sur l’impôt sur les transactions immobilières pour l’achat d’une résidence principale.