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Banque centrale de Libye suspend ses activités après enlèvement
La Banque centrale de Libye a décidé d’arrêter toutes ses opérations jusqu’à ce que son responsable, Musab Muslim, soit libéré. Ce dernier a été enlevé ce dimanche alors qu’il travaille dans la capitale, Tripoli.
Située à Tripoli, la Banque centrale est la seule institution reconnue internationalement pour le dépôt des revenus pétroliers, une source cruciale de revenus pour le pays qui est divisé depuis des années entre deux gouvernements rivaux à Tripoli et à Benghazi.
Réaction de la Banque centrale
Dans un communiqué, la Banque a déclaré qu’une « entité inconnue » était responsable du kidnapping de Musab Muslim, le directeur du département des technologies de l’information de la banque. La Banque centrale a exprimé son rejet de ces « méthodes brutales » adoptées par certaines parties en dehors du cadre légal.
Elle a également signalé que d’autres responsables étaient « menacés d’enlèvement », ce qui a conduit à la décision de suspendre toutes les activités de l’institution.
La communication indique : « Les opérations de la Banque ne reprendront pas tant que M. Musab Muslim ne sera pas libéré et de telles pratiques ne seront pas arrêtées, en attendant l’intervention des autorités compétentes. »
Inquiétudes internationales
Le représentant spécial des États-Unis en Libye, l’ambassadeur Richard Norland, a déclaré la semaine dernière que « tenter de remplacer la direction de la banque par la force pourrait empêcher la Libye d’accéder aux marchés financiers internationaux. » Cette préoccupation a été soulevée après que Norland ait rencontré le gouverneur de la Banque centrale, Sadek Al-Kebir, pour discuter des inquiétudes face à la concentration d’unités armées autour du siège de la banque à Tripoli.
Contexte des tensions en Libye
Norland a fait remarquer que « les conflits sur la distribution des richesses de la Libye doivent être résolus par des négociations transparentes et inclusives en vue d’établir un budget unifié basé sur le consensus. »
Des violences récentes ont été signalées, avec au moins neuf personnes tuées et seize autres blessées suite à des affrontements entre factions dans la région de Tajoura, à l’est de Tripoli, le 9 août dernier.
Actuellement, le gouvernement d’unité nationale à Tripoli est dirigé par Abdul Hamid Dbeibah, le Premier ministre intérimaire nommé dans le cadre d’un processus soutenu par l’ONU en 2021.