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Analyse des défis économiques en Europe par Mathieu Mucherie
Voici une note de marché rédigée par l’économiste de marchés Mathieu Mucherie, pour les lecteurs de Francebourse.com.
Les rotations multiples des marchés
Depuis plusieurs années, le terme « rotations » est sur toutes les lèvres : rotation sectorielle, rotation de taille, ou encore rotation transatlantique. La notion est que certains secteurs, perçus comme défensifs, devraient connaître un rebond face à la domination de la Tech. De même, on évoque une revanche potentielle des petites capitalisations sur les grandes. Quant à la situation européenne qui serait sur le point de se redresser, chaque nouvelle annonce semble s’accompagner de promesses non tenues, et les graphiques montrent une cassure après 2008 qui ne fait que s’amplifier.
L’inversion imminente en faveur de l’Europe ?
Les affirmations sur un retournement prochain en faveur de la zone euro doivent être accueillies avec scepticisme. Après seize années de performances unidirectionnelles, où sont les preuves tangibles d’une amélioration ? Les entreprises américaines, notamment celles des « Magnificent 7 », sont projetées à investir en moyenne 300 fois plus que Dassault Systèmes d’ici 2025. Ce constat soulève une question : qui dominera les années à venir ? Les jeunes occidentaux aspirent à devenir influenceurs, tandis que leurs homologues chinois rêvent d’astronautes. Cela en dit long sur les perspectives futures.
Complexités des marchés européens
Le paysage économique est complexe, influencé par divers facteurs tels que les fluctuations monétaires. L’Allemagne a vu 40 % de ses entreprises cotées disparaître depuis 2007, tandis que les États-Unis ont enregistré une baisse similaire depuis 1996. Le diagnostic est donc exacerbé par un environnement délicat à interpréter.
Les attentes des europhiles
Les partisans de l’Europe continuent de prôner l’idée que la zone euro se renforce à travers les crises. Pourtant, la mise en œuvre de plans de relance reste souvent à l’état de promesse. Les rapports, tel celui de Mario Draghi, soulèvent plus de questions qu’ils n’apportent de réponses. Les critiques se multiplient sur la pertinence de ces analyses menées par des économistes jugés biaisés.
Les erreurs et le manque de réflexions critiques
Le manque de réflexions tangibles sur des sujets cruciaux – de la compétitivité à la fiscalité – est frappant. Les appels à des réformes semblent rester lettre morte, et les solutions avancées paraissent souvent inadaptées aux réalités du terrain. La nécessité d’une réflexion sur le modèle économique européen apparaît essentielle.
Les opportunités d’investissement
Face à ce tableau incertain, l’investissement dans des entreprises internationalisées, éloignées des préoccupations locales, semble une voie prometteuse. Des acteurs du luxe et de l’agroalimentaire, comme LVMH ou Pernod Ricard, pourraient offrir de meilleures perspectives qu’un secteur domestique en stagnation. L’enjeu est d’identifier ces sociétés qui ont su se positionner sur de nouveaux marchés globaux, et ce, malgré la conjoncture difficile en Europe.
Perspectives de l’économie mondiale
Alors que les analystes voient la Chine comme un concurrent de plus en plus fort, les projets européens dans des secteurs clés comme les semi-conducteurs peuvent sembler désuets. L’avenir de l’économie européenne s’inscrit donc davantage dans une dynamique parallèle, plutôt que dans une relance assistée par des politiques publiques. Les investisseurs devront faire preuve d’une extrême sélectivité, ciblant des entreprises robustes et résilientes face aux défis actuels.
Mathieu Mucherie, pour Francebourse.com