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Le livre enquête _Les Ogres_ et ses révélations sur les crèches privées
L’ouvrage d’enquête de la rentrée, _Les Ogres_, rédigé par Victor Castanet, met en lumière les dérives des crèches privées, qui semblent désormais davantage préoccupées par leur rentabilité que par le bien-être des enfants. Ce récit alimenté par des accusations de « _voracité_ » a rapidement engendré des réactions au sein de la classe politique. Parmi les affirmations les plus troublantes figure celle selon laquelle l’ancienne ministre des Familles, Aurore Bergé, aurait signé un « pacte de non-agression » avec Elsa Hervy, déléguée générale de la Fédération française des entreprises de crèches privées, dans un contexte de relations amicales.
Aurore Bergé dément les accusations
Aurore Bergé a, dans un premier temps, réfuté toutes accusations de parjure, alors que le groupe écologiste à l’Assemblée nationale demandait l’ouverture d’une enquête à ce sujet. Victor Castanet a, quant à lui, maintenu ses déclarations, affirmant disposer d’enregistrements susceptibles de confirmer ses affirmations.
La réaction d’Elsa Hervy
Dans un article publié dans Ouest-France, Elsa Hervy a décidé de contre-attaquer. Elle a déclaré : « La Fédération et moi-même portons plainte contre _L’Ogre_ qui a tenté de dévorer mon honneur et ma probité. » La déléguée générale précise que Victor Castanet ne l’a jamais contactée pour recueillir son point de vue et accuse le journaliste de manipuler certaines informations provenant potentiellement d’une source mal intentionnée.
Satisfaction des familles dans les crèches privées
E.Stephanie Hervy attaque la polémique en défendant le secteur. Elle soutient que les cas mentionnés dans le livre de Victor Castanet relèvent de « dysfonctionnements ponctuels ». Selon elle, 92 % des familles utilisant des crèches privées expriment leur satisfaction. « Dans la majorité des établissements de France, les enfants bénéficient d’un accueil de qualité, assuré par des professionnels compétents », insiste-t-elle.
Désolidarisation de People & Baby
Elsa Hervy enchaîne en se désolidarisant du groupe People & Baby, actuellement sous le feu des critiques. Elle souligne que cette entreprise n’est plus affiliée à la Fédération depuis 2011 et condamne fermement les pratiques répréhensibles qui nuisent aux valeurs de leur profession et à l’intérêt supérieur des enfants.
Pas d’amalgame avec les pratiques scandaleuses
Elsa Hervy envisage également de se joindre aux plaintes concernant certaines crèches suite aux révélations révélées dans l’enquête. « L’intérêt de nos adhérents est qu’il n’y ait pas d’amalgame avec les pratiques décrites », affirme-t-elle. Alors que le livre met en exergue la quête de profits dans le secteur, elle assure que les bénéfices des crèches, généralement de l’ordre de 6 %, sont réinvestis dans la création de nouvelles places, ayant permis la création de 15.599 nouvelles places entre 2018 et 2022, atteignant ainsi la moitié de l’objectif fixé par le gouvernement.
Cette communication de crise vise à rappeler que les crèches privées jouent un rôle essentiel dans le fonctionnement du pays, malgré les disparités qui peuvent exister au sein du secteur.