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Dans un contexte national et international incertain, la croissance économique de la France a atteint 0,3 % au deuxième trimestre 2023, selon la première estimation de l’Insee publiée ce mercredi. Cette croissance modérée du produit intérieur brut (PIB), observée entre avril et juin, est supérieure à la prévision de l’Institut national de la statistique, qui anticipait une augmentation de 0,2 % après une progression de 0,1 % au premier trimestre. Elle est principalement soutenue par les stocks et un léger rebond de la consommation des ménages.
Hausse des biens produits, mais pas encore vendus
Comme au début de l’année, ce sont les stocks qui ont propulsé la croissance, avec une contribution positive de 0,5 point, après 0,7 point au premier trimestre. Les stocks représentent les biens qui ont été produits mais qui n’ont pas encore trouvé preneur à la fin de la période, notamment dans les secteurs aéronautique et automobile. Une augmentation des stocks peut indiquer une production en prévision d’une demande future ou, de manière moins favorable, que les produits fabriqués n’ont pas réussi à se vendre.
Léger rebond de la consommation des ménages
En dehors des stocks, la demande intérieure finale a stagné. La consommation des ménages, traditionnellement moteur de la croissance, a enregistré un léger rebond de 0,1 % après un recul de 0,3 % au premier trimestre, portée par une hausse de la consommation de produits alimentaires. Selon l’Insee, « ce redressement peut s’expliquer notamment par le positionnement des fêtes de Pâques fin avril et par une météo favorable en avril et mai ».
Accélération des importations
Les ménages ont également accru leur consommation de services, tandis que les températures clémentes ont eu un impact négatif sur la consommation d’énergie, qui a chuté de 2,4 % après une hausse de 0,8 %. En parallèle, les investissements ont connu une baisse de 0,3 % au cours de cette période, après un recul de 0,1 %, en grande partie en raison d’une contraction dans le secteur de la construction.
Impact du commerce extérieur
Dans un environnement marqué par une guerre commerciale initiée par les États-Unis depuis avril, la contribution du commerce extérieur à la croissance est restée négative, enregistrant -0,2 point après -0,5 point. Le léger rebond des exportations a été compensé par une augmentation des importations.