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Les récentes mesures douanières mises en place par les États-Unis ont un impact significatif sur l’industrie automobile japonaise, en particulier sur des géants comme Toyota, Mitsubishi et Nissan. Ces taxes renforcent la pression sur Tokyo pour qu’elle parvienne à un nouvel accord commercial avec Washington, à l’image de celui conclu avec le Royaume-Uni.
Un contexte historique de protectionnisme automobile au Japon
Le Japon doit une grande partie de sa position actuelle de puissance automobile mondiale à des politiques protectionnistes instaurées avant la Seconde Guerre mondiale. Dans les années 1930, la part des voitures « made in Japan » sur le marché national ne dépassait pas 10 %. Une loi adoptée en 1936 imposa l’obtention d’une licence pour les constructeurs importants, mettant temporairement hors course des acteurs étrangers tels que Ford et General Motors. Cette stratégie permit aux acteurs locaux de se développer et de renforcer leur présence.
Les conséquences des taxes américaines sur les constructeurs japonais

Le 3 avril dernier, les États-Unis ont instauré une taxe de 25 % sur les voitures importées, une mesure qui frappe de plein fouet Toyota, principal acteur sur ce marché. Le 8 mai, le constructeur a estimé que cette taxe pourrait lui coûter environ 1,1 milliard d’euros sur seulement deux mois, avril et mai. Pour l’ensemble de son exercice fiscal se terminant en mars 2026, Toyota anticipe une diminution de son bénéfice opérationnel de 21 %, soit une perte d’environ 6 milliards d’euros.
Pression accrue sur Tokyo pour négocier un nouvel accord commercial
Face à ces droits de douane, la pression s’intensifie sur le gouvernement japonais pour qu’il négocie un accord commercial avec les États-Unis. Ce type d’accord viserait à réduire les barrières tarifaires et à sécuriser les échanges dans le secteur automobile, reflétant des modèles récents comme celui conclu entre Washington et Londres. Ces négociations sont d’autant plus cruciales que l’industrie automobile japonaise reste un pilier économique essentiel pour le pays.