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La France lutte contre la dette publique : mesures et enjeux 2025

by Sara
La France lutte contre la dette publique : mesures et enjeux 2025
France

Le gouvernement français met en œuvre des mesures strictes pour maîtriser la dette publique, avec un objectif de déficit fixé à 5,4 % du PIB d’ici 2025.

Ce qu’il faut retenir

Le gouvernement a décidé de prolonger ses efforts de réduction du déficit public. Après un gel de 9 milliards d’euros de crédits en mars, Bercy a récemment annoncé un gel supplémentaire de 5 milliards d’euros concernant les dépenses de l’État, de la Sécurité sociale et des collectivités territoriales. Cette décision fait suite à une augmentation de la dette publique de plus de 40 milliards d’euros au premier trimestre 2025, atteignant ainsi 3 345 milliards d’euros, soit 114 % du PIB. La France se place désormais avec la troisième plus grande dette publique de la zone euro, derrière la Grèce (161,9 %) et l’Italie (137,7 %).

Pourquoi c’est important à suivre

Dans un souci de crédibilité, le gouvernement s’est engagé à atteindre un déficit de 5,4 % d’ici 2025, avec l’espoir de revenir sous les 3 % conforme à la réglementation européenne d’ici 2029. Malgré un environnement économique dégradé et des perspectives de croissance amoindries (0,7 % selon le gouvernement), l’État s’efforce de respecter ses engagements budgétaires. Un nouveau resserrement des dépenses a été décidé lors du comité d’alerte, réunissant des parlementaires, des partenaires sociaux et d’autres représentants, le 26 juin dernier.

La charge de la dette devient de plus en plus lourde, avec des prévisions dépassant potentiellement 70 milliards d’euros en 2025, plus que le budget de l’Éducation nationale. Cette situation est aggravée par la fin du soutien actif de la Banque centrale européenne sur les marchés obligataires et le maintien de taux d’intérêt élevés.

Citations principales

Selon l’économiste Eric For, en cas de non-réduction des dépenses, _« les investisseurs vont finir par perdre patience, il y aura une augmentation des taux d’intérêt, cela augmentera encore la facture de l’intérêt de la dette, ce qui rendra encore plus difficile l’assainissement »_ sur Europe 1. D’autres économistes, tels que ceux de l’OFCE ou du Conseil d’analyse économique, plaident pour une réévaluation des priorités budgétaires, mettant l’accent sur une meilleure efficacité des dépenses publiques et une réforme fiscale plus équitable.

Le chiffre à retenir : 15 milliards

En 2024, l’administration Attal puis Barnier avait été contrainte de geler 15 milliards d’euros. Cet effort, bien qu’important, n’avait pas suffi, et le déficit public avait atteint 5,8 % du PIB, contre 4,9 % prévu initialement. Cet écart s’explique en partie par une croissance plus faible que prévu et la fragilité des recettes fiscales, notamment concernant l’impôt sur les sociétés et la TVA, qui sont sensibles à la conjoncture économique.

À surveiller

Ce nouveau coup de rabot sera accompagné de trois milliards d’euros d’efforts supplémentaires dès cet été. Bercy a précisé dans un communiqué que _« ces crédits ne seront pas engagés cette année. Une mise en réserve complémentaire sera notifiée dans les prochaines semaines »_. Cette stratégie pourrait provoquer des tensions avec les collectivités locales, qui dénoncent un recul de l’État sur ses engagements, notamment en matière de transition écologique et d’aménagement du territoire.

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