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La secrétaire générale de la CFDT, Marylise Léon, a exprimé de vives critiques à l’égard de la réforme de l’assurance chômage proposée par le gouvernement, qu’elle considère comme un « carnage total pour les demandeurs d’emploi ». Lors d’un échange avec la ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet, elle a souligné que cette réforme pourrait initialement générer entre 2 et 2,5 milliards d’euros d’économies, montant qui pourrait atteindre entre 3 et 4 milliards en année pleine, lorsque les mesures seraient pleinement mises en œuvre.
Un volume d’économies inégalé
Marylise Léon a dénoncé le volume d’économies prévu par la réforme, déclarant qu’il s’agit d’un montant « qui n’a jamais été fait ». Elle a insisté sur le fait que les conséquences de cette réforme seraient désastreuses pour ceux qui recherchent un emploi, évoquant un impact profond et négatif sur leur situation.
Négociations sociales en cours
Dans le cadre des discussions avec le gouvernement, d’autres syndicats comme la CFTC ont également été conviés. Toutefois, la CGT, FO et CFE-CGC ont décliné l’invitation, préférant reporter les échanges à la rentrée. Marylise Léon a décrit cette rencontre comme une « explication franche et directe » concernant les négociations sociales souhaitées dans le cadre de l’effort budgétaire.
Questions sur le droit du travail
Au-delà de l’assurance chômage, le gouvernement envisage de discuter de divers sujets avec les syndicats, notamment la monétisation de la cinquième semaine de congés payés et la suppression de deux jours fériés. Marylise Léon a fermement déclaré qu’il ne peut y avoir de négociation sur le droit du travail que si cela implique un progrès social. Elle a rappelé que le monde du travail a déjà refusé l’idée de travailler deux ans de plus et qu’il n’acceptera pas de travailler deux jours de plus avec la suppression de jours fériés.
Inquiétudes concernant la monétisation des congés payés
Marylise Léon a jugé l’idée de monétiser la cinquième semaine de congés payés comme « extrêmement injuste ». Elle a déclaré que ces propositions témoignent d’un gouvernement qui semble déconnecté des réalités du monde du travail. En conclusion de son intervention, elle a affirmé que toutes les options d’action pour la CFDT demeurent ouvertes, alors que l’intersyndicale est prévue pour se réunir le 1er septembre.