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Le nombre de défaillances d’entreprises en France est resté stable en mars 2024, marquant le troisième mois consécutif de stabilité, selon les données communiquées par la Banque de France. Ce point d’étape souligne une stabilisation après une période de hausse continue des défaillances dans le contexte économique actuel.
Un bilan mensuel stable des défaillances
Au terme du mois de mars, le total des défaillances cumulées sur douze mois s’élève à 66 379, un chiffre très proche des 66 320 défaillances révisées enregistrées en février. Cette quasi-stabilité concerne la plupart des tailles d’entreprises ainsi que les différents secteurs d’activité, selon les observations de la Banque de France.
Par ailleurs, la progression des défaillances continue de ralentir : la hausse annuelle s’établit à 11,8 % en mars contre 12,8 % en février, alors qu’elle atteignait 29,7 % au début de l’année 2024, témoignant d’un mouvement de décélération progressive.
Un niveau des défaillances toujours supérieur à la moyenne pré-pandémique
Malgré cette stabilisation, le nombre de défaillances reste nettement supérieur à la moyenne annuelle observée entre 2010 et 2019, qui était de 59 342. La Banque de France tempère toutefois cette situation en rappelant que cette hausse accompagne une augmentation globale de la population d’entreprises en France.
Selon les chiffres de l’Insee, environ 1,11 million d’entreprises ont été créées sur les douze derniers mois jusqu’à fin mars, soit une hausse de 1,7 % par rapport à la même période clôturée en mars 2023.
Focus sur les défaillances des grandes entreprises et ETI
Concernant les entreprises de taille intermédiaire (ETI) et les grandes entreprises (GE), la Banque de France note une stabilité du nombre de défaillances depuis plusieurs mois, même si ce niveau reste plus élevé que la moyenne pré-pandémique. Ce segment est particulièrement surveillé en raison des risques de retombées sur les sous-traitants.
Le nombre de défaillances dans cette catégorie s’est établi à 64 sur les douze mois achevés en mars, contre 66 en février et également 66 pour la même période un an plus tôt. À titre de comparaison, la moyenne annuelle dans les dix années précédant la pandémie était de 33.