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Le gouverneur de la Banque centrale de Syrie, Abdel Qader Hachriya, a déclaré que la fin de l’application de la loi César serait « la dernière et la plus importante étape » pour ouvrir la voie à l’intégration de la Syrie dans le système bancaire mondial et faciliter la levée des sanctions syriennes avant les fêtes de fin d’année.
Impact de la loi César sur les transactions et la gestion des réserves
Selon Hachriya, l’entrée en vigueur de la loi César a considérablement entravé les opérations financières de Damas, poussant la plupart des banques internationales à cesser tout contact avec les institutions syriennes.
Cette rupture des relations a empêché la Banque centrale de mener plusieurs missions essentielles, notamment :
- l’impression et la mise en circulation de la monnaie nationale ;
- la définition et l’application d’une politique monétaire effective ;
- l’accès à la liquidité et la gestion active des réserves.
Le gouverneur affirme que des actions ont été engagées pour remédier à ces déficits dès la levée des sanctions.
Préparatifs et formation en vue de la réintégration
Le gouverneur a précisé que le gouvernement avait élaboré des plans pour moderniser les systèmes financier et bancaire dès que la loi César serait abandonnée.
Parmi les préparatifs :
- des formations reçues par la Banque centrale auprès du département du Trésor américain ;
- des consultations avec des grandes banques internationales pour définir les étapes à venir ;
- l’élaboration de politiques et d’objectifs financiers clairs pour tirer parti des technologies financières mondiales.
Hachriya a qualifié la levée des sanctions d’« miracle » pour permettre l’accès aux innovations financières internationales, tout en insistant sur la nécessité d’un cadre politique strict.
Stratégie bancaire jusqu’en 2030 et réformes prévues
La Banque centrale a adopté une stratégie s’étalant jusqu’en 2030, axée sur la restauration de la confiance dans le système financier syrien.
Les axes principaux comprennent :
- la lutte contre le blanchiment d’argent ;
- l’ajustement de la politique monétaire pour attirer liquidités et investissements ;
- l’élaboration de lois et de régulations visant à renforcer la transparence et la gouvernance.
Le gouvernement prévoit également d’appuyer le secteur bancaire afin qu’il puisse reconstruire une crédibilité internationale capable de soutenir la levée des sanctions syriennes.
Effets attendus sur le commerce, l’énergie et les investissements
La suppression des sanctions devrait permettre à Damas de relancer l’exportation de pétrole et de gaz, de relancer les activités d’import-export et de s’approvisionner en équipements industriels retardés depuis des années.
Plusieurs États ont, selon Hachriya, promis des investissements massifs dès la fin de la loi César :
- Qatar, Arabie saoudite, Émirats arabes unis et Turquie ont exprimé leur intention d’investir;
- les flux d’investissements et de liquidités visent à renforcer les réserves et à créer des emplois locaux.
Calendrier et rappel des mesures américaines
Les étapes récentes et les dates clés mentionnées dans l’intervention incluent :
- le 10 novembre : le département du Trésor américain a annoncé la suspension des sanctions prévues par la loi César pour une durée de 180 jours ;
- le 11 décembre 2019 : le Congrès américain avait adopté la loi César pour sanctionner les responsables du régime syrien ;
- la loi César avait été nommée d’après un photographe militaire syrien qui avait divulgué des images documentant des tortures et crimes de guerre.
Le texte parlementaire attendu doit être voté par le Congrès américain (voir le détail du Congrès) pour finaliser l’annulation permanente des mesures (voir la loi César) et permettre une levée effective des sanctions.
Pour plus de contexte historique et politique, consultez les pages consacrées à la Syrie et aux dirigeants mentionnés.
Conséquences politiques et perspectives
Selon Hachriya, l’abrogation de la loi César ouvrira la porte au retour des aides et des investissements étrangers pour soutenir le gouvernement formé en mars 2025.
La levée des sanctions syriennes est perçue comme un indicateur du succès politique de la nouvelle administration et comme un élément clé pour la relance économique du pays.
Liens utiles cités dans l’article
Références présentes dans le texte original :
- Congrès américain : https://www.aljazeera.net/encyclopedia/2015/12/19/%D8%A7%D9%84%D9%83%D9%88%D9%86%D8%BA%D8%B1%D8%B3-%D8%A7%D9%84%D9%85%D8%A4%D8%B3%D8%B3%D8%A9-%D8%A7%D9%84%D8%AA%D8%B4%D8%B1%D9%8A%D8%B9%D9%8A%D8%A9
- La loi « César » : https://www.aljazeera.net/encyclopedia/2016/11/16/%D8%A3%D9%87%D9%85-%D8%A8%D9%86%D9%88%D8%AF-%D9%82%D8%A7%D9%86%D9%88%D9%86-%D9%82%D9%8A%D8%B5%D8%B1-%D8%A7%D9%84%D8%A3%D9%85%D9%8A%D8%B1%D9%83%D9%8A-%D8%A8%D8%B4%D8%A3%D9%86
- Syrie — contexte général : https://www.aljazeera.net/encyclopedia/2014/11/3/%D8%B3%D9%88%D8%B1%D9%8A%D8%A7
- Bachar al-Assad : https://www.aljazeera.net/encyclopedia/2014/11/19/%D8%A8%D8%B4%D8%A7%D8%B1-%D8%A7%D9%84%D8%A3%D8%B3%D8%AF
- Gouvernement formé en 2025 : https://www.aljazeera.net/encyclopedia/2025/3/30/%d8%a3%d8%a8%d8%b1%d8%b2-%d9%88%d8%b2%d8%b1%d8%a7%d8%a1-%d8%a7%d9%84%d8%ad%d9%83%d9%88%d9%85%d8%a9-%d8%a7%d9%84%d8%b3%d9%88%d8%b1%d9%8a%d8%a9-%d8%a7%d9%84%d8%ac%d8%af%d9%8a%d8%af%d8%a9
- Hafez al-Assad : https://www.aljazeera.net/encyclopedia/2014/10/20/%D8%AD%D8%A7%D9%81%D8%B8-%D8%A7%D9%84%D8%A3%D8%B3%D8%AF