Home Actualité Cinq ans après le confinement : souvenirs et réflexions

Cinq ans après le confinement : souvenirs et réflexions

by Sara
Cinq ans après le confinement : souvenirs et réflexions
France

Il y a cinq ans, le 17 mars 2020, la France se trouvait confrontée à un virus inconnu qui entraînait une première montée des cas. Le pays se voyait alors mis à l’arrêt, ses habitants contraints à l’isolement. Un terme, jusqu’alors réservé aux milieux militaire et scientifique, s’imposait soudainement dans le vocabulaire des Français : le « confinement ». Ce fut cinq semaines de huis clos, avec des sorties limitées à un rayon d’un kilomètre et des déplacements restreints aux activités jugées « essentielles ». Une situation sans précédent.

Une pause salutaire pour certains

Bien que le confinement ait été éprouvant pour beaucoup, il a également offert à d’autres l’occasion d’une pause bienvenue. Pour certains, cette période a permis de renouer avec eux-mêmes, de se rapprocher de leurs proches, et de rompre avec un quotidien souvent effréné. Une étude a révélé que 13 % des Français confinés se sentaient « psychologiquement mieux » que lors de leur vie antérieure.

Des souvenirs ambivalents

Mathilde, 44 ans, se remémore cette période avec une certaine nostalgie. Célibataire et mère de deux garçons, elle évoque les moments passés dans leur appartement parisien, entre petites « boums » hebdomadaires et visio-conversations. « Ce que j’ai préféré, c’était cette vie au ralenti », avoue-t-elle. Ce confinement lui a permis de réduire la charge mentale liée à son quotidien trépidant.

Une reconfiguration du temps

Vincent Cocquebert, journaliste et auteur, souligne que ce changement de rapport au temps a soulagé beaucoup de personnes. Cette « suspension » a permis d’adopter une gestion personnalisée des journées, offrant un répit à ceux accablés par un rythme de vie effréné.

Des opportunités de réinvention

Christopher Lesage, 35 ans, se souvient d’une pause bienvenue dans son activité, alors considérée comme « non essentielle ». Ce moment de réflexion lui a permis de créer son entreprise et de devenir son propre patron. D’autres, comme lui, ont utilisé ce temps pour se concentrer sur leur bien-être mental et physique, se tournant vers la méditation, le yoga, et la cuisine.

Une bulle de bonheur

Thomas, 29 ans, a vécu cette période de manière très positive. Fuyant son studio parisien, il s’est réfugié chez sa sœur en Normandie, découvrant les plaisirs simples de la vie à la campagne. « J’ai adoré jouer le rôle de nounou », confie-t-il, reconnaissant que cet isolement l’a aidé à se concentrer sur l’essentiel, loin des angoisses liées à l’actualité.

Des souvenirs sélectifs

Christine Barois, psychiatre, constate que beaucoup de ses patients se rappellent du confinement de manière sélective, ne retenant que les bons souvenirs. « Cette période a été vécue de manière plus ambivalente », souligne-t-elle. Les témoignages montrent que, malgré les défis, certains ont trouvé des aspects positifs à cette expérience.

Beaucoup font montre, avec le confinement, d’une « mémoire sélective ».

Qu’il soit fantasmé ou non, Thomas garde un souvenir heureux de cette « bulle de bonheur » qu’a été le confinement. « Je pense que je ne vivrai peut-être plus jamais aussi intensément l’instant présent », conclut-il.

Confinement | Souvenirs | France | Bien-être | Psychologie
source:https://www.lepoint.fr/societe/cinq-ans-apres-avec-les-nostalgiques-du-confinement-16-03-2025-2584861_23.php

You may also like

Leave a Comment

Droits d’auteur © 2024 – onemedia.fr – Tous droits réservés