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Un nouveau développement dans l’affaire du meurtre de Carole Soltysiak, survenu en novembre 1990 près de Montceau-les-Mines, pourrait enfin apporter des réponses à sa famille. Ce cold case, qui reste gravé dans les mémoires, a connu un rebondissement majeur avec la mise en examen récente d’un homme de 62 ans pour viol et meurtre sur mineur de moins de 15 ans.
Les circonstances tragiques du meurtre
Carole Soltysiak, alors âgée de 13 ans, passait l’après-midi du 17 novembre 1990 avec des amis. Elle a ensuite été vue pour la dernière fois en compagnie de son petit ami, à quelques centaines de mètres de son domicile. Le lendemain, un chasseur découvrira son corps dans un bois à plus de 15 kilomètres de là. Carole avait été violée et poignardée à quatre reprises en pleine poitrine. Pour dissimuler ce crime odieux, les responsables ont tenté d’incendier son corps avec de l’essence et de l’alcool.
Une enquête difficile
Depuis 2000, deux hommes, Alain et François, avaient été mis en examen dans cette affaire, bien qu’ils n’aient jamais été jugés. À l’époque, des aveux partiels avaient été prononcés, mais insuffisants pour établir un mobile ou déterminer les responsabilités. Parallèlement, une troisième piste impliquant un homme nommé Madjid n’avait pas été suivie car il était interné en raison de son état psychologique.
Un nouvel espoir en 2023
Fin 2022, le pôle « cold cases » de Nanterre a rouvert l’enquête, confiant le dossier à la juge Sabine Kheris, connue pour avoir obtenu des aveux de Michel Fourniret. Le nouvel accusé, originaire de Montceau-les-Mines, pourrait apporter des réponses essentielles pour la famille de Carole. Sa mère, Betty Soltysiak, exprime son espoir, précisant que plusieurs témoins ont vu trois personnes près de la scène du crime.
Les cauchemars d’une mère
Betty Soltysiak, au micro de France Bleu, évoque sa douleur et ses craintes. Elle affirme que deux autres jeunes filles auraient pu être victimes des mêmes agresseurs avant Carole. « On attend toute notre vie et jusqu’à notre mort, on va attendre », confie-t-elle. Elle espère qu’avant de mourir, elle saura enfin ce qui s’est passé cette nuit-là. « Chaque nuit, dans mes cauchemars, je vois ma fille se faire violer », déplore-t-elle.
Au cœur d’une série de disparitions
Cette affaire s’inscrit dans un contexte plus vaste de meurtres non résolus survenus en Saône-et-Loire dans les années 1980 et 1990, souvent regroupés sous le terme de « disparues de l’A6 ». Les victimes, dont les meurtres n’ont pas été élucidés, partagent une proximité géographique, ce qui renforce l’inquiétude des familles restées dans l’attente de justice.