Une nouvelle polémique secoue le marché des poêles en Téflon, mettant en lumière des préoccupations croissantes sur la sécurité de ces ustensiles de cuisine populaires. Alors que les fabricants comme Tefal et Seb vantent la innocuité de leurs produits dans des campagnes publicitaires, plusieurs associations environnementales et de consommateurs dénoncent un manque de transparence et de risques potentiels pour la santé.
Une communication contestée et des risques environnementaux
La dispute a été déclenchée par une campagne publicitaire de Tefal pour l’année 2024, où la marque affirme que ses poêles contenant du PTFE (polytétrafluoroéthylène, communément appelé Téflon) sont « reconnus comme sûrs ». Cependant, cette déclaration est vivement contestée par des associations telles que France Nature Environnement (FNE), Générations Futures et l’Association Citoyenne et Laïque des Consommateurs (ACLC). Ces organisations reprochent aux responsables de la communication de ne pas mentionner les risques liés à l’utilisation prolongée des revêtements antiadhésifs, notamment la libération potentielle de substances polluantes, comme les PFAS, tout au long du cycle de vie du produit.
Selon elles, cette omission est préjudiciable car elle sous-entend une absence de danger, alors que des études pointent du doigt les impacts environnementaux et sanitaires du PTFE, notamment lors de la chauffe ou de l’usure du revêtement. Anne Roques, juriste à FNE, insiste : « Il est inadmissible de communiquer de cette manière alors que la santé des populations et la protection de l’environnement sont en jeu. »
Les positions des fabricants
De son côté, le groupe Seb, qui produit également des poêles en Téflon, a pris acte de cette plainte. La société rappelle que depuis plusieurs décennies, les autorités sanitaires telles que l’Agence nationale de sécurité sanitaire française ou d’autres agences dans le monde, notamment au Canada et en Australie, ont confirmé la sécurité du PTFE dans ses usages normaux. Seb souligne également que les tests de ces agences attestent de l’innocuité des revêtements en dépit des inquiétudes soulevées par certains acteurs environnementaux.
Le débat reste vif entre la légitimité des campagnes publicitaires et la nécessité de mieux informer le public sur les vraie problématiques environnementales et sanitaires liées à la cuisson avec ces matériaux.