Crash d’avion azerbaïdjanais : enquêtes et excuses de Poutine

Que s’est-il passé ?

L’avion Embraer 190 de la compagnie azerbaïdjanaise devait relier Bakou à Grozny, la capitale tchétchène, lorsqu’il s’est écrasé dans l’ouest du Kazakhstan, sur la rive orientale de la mer Caspienne. Sur les 67 passagers, 38 ont perdu la vie, tandis que 29 autres ont survécu. Une enquête a été ouverte par les autorités azerbaïdjanaises pour déterminer les circonstances de cet incident tragique, et l’Union européenne a appelé à une enquête « rapide et indépendante ».

Les déclarations de l’Azerbaïdjan

Bien que les résultats de l’enquête ne soient pas encore disponibles, plusieurs experts soulignent des indices suggérant un tir de missile, notamment des perforations constatées dans la carlingue de l’avion. Dans un entretien téléphonique avec Vladimir Poutine, le président azerbaïdjanais Ilham Aliev a déclaré que l’avion avait été frappé « dans l’espace aérien russe » par « une interférence physique externe ». Cette déclaration, bien qu’implicite, laisse entendre une possible implication russe sans pour autant l’accuser formellement.

Ilham Aliev a ajouté que les blessures subies par les passagers, ainsi que les témoignages des membres d’équipage et des survivants, corroborent cette théorie d’une interférence extérieure.

Les positions des États-Unis et de la Russie

Les États-Unis semblent également pointer vers une responsabilité russe. La Maison-Blanche a indiqué disposer d’« indications préliminaires » suggérant que l’avion aurait pu être abattu par des systèmes de défense antiaérienne russes.

Lors de son échange avec Aliev, Vladimir Poutine a présenté des excuses tout en évitant de confirmer que le missile russe était impliqué. Il a simplement reconnu que l’incident s’était produit dans l’espace aérien russe, tout en précisant que l’avion avait tenté à plusieurs reprises d’atterrir à Grozny, alors même que des attaques de drones ukrainiens avaient lieu dans la région.