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Émile Louis : le parcours d’un tueur en série jugé

by Chia
France

Le parcours criminel d’Émile Louis et les fouilles dans l’Yonne

Émile Louis, tueur en série décédé en prison en 2013, a été à maintes reprises condamné pour des crimes odieux tels que l’assassinat et les viols avec torture. Quarante ans après les disparitions qui ont marqué l’Yonne, le « cimetière » d’Émile Louis fait l’objet de nouvelles fouilles, suscitant une fois encore l’intérêt du public et des enquêteurs.

Disparitions inquiétantes dans l’Yonne

Entre 1975 et 1979, un total de sept jeunes filles handicapées de la Direction départementale des affaires sanitaires et sociales (DDASS) disparaissent mystérieusement dans l’Yonne. Parmi elles figurent Jacqueline Weis, Madeleine Dejust, Bernadette et Françoise Lemoine, Chantal Gras, Christine Marlot et Martine Renault.

En décembre 1979, Émile Louis, chauffeur de bus chargé de transporter ces jeunes filles, est interrogé concernant la disparition de Martine Renault survenue en septembre. En 1981, le corps d’une autre jeune de la DDASS, Sylviane Lesage, est retrouvé dans une étable abandonnée à Rouvray, près d’Auxerre. Bien qu’il soit mis en examen, Louis bénéficie d’un non-lieu en raison d’un manque de preuves en février 1984.

Relance de l’enquête et arrestation

En 1996, sous l’impulsion de plusieurs plaintes déposées par l’avocat d’une association de familles des disparues, l’enquête sur ces disparitions fait l’objet d’une nouvelle relance. Émile Louis est arrêté une nouvelle fois en décembre 2000. Lors de son interrogatoire, il avoue avoir tué « six ou sept » jeunes filles après avoir eu des relations sexuelles avec elles, mais se retracte un mois plus tard. Malgré cela, les corps de Jacqueline Weis, âgée de 18 ans, et de Madeleine Dejust, âgée de 21 ans, sont retrouvés à Rouvray grâce à ses indications, tandis que les cinq autres victimes demeurent introuvables.

Une condamnation définitive

Le 26 novembre 2004, Émile Louis est condamné à la réclusion criminelle à perpétuité, avec une période de sûreté de 18 ans. Ce verdict sera confirmé par la cour d’appel en 2006 et par la Cour de cassation en 2007. En 2024, un crâne identifié comme appartenant à Marie Coussin, une enfant de l’assistance disparue en 1975, est retrouvé dans le « cimetière » d’Émile Louis, élargissant ainsi la liste des victimes potentielles.

Antécédents judiciaires

La première condamnation d’Émile Louis remonte aux années 1980 pour attentat à la pudeur. Alors qu’il est en garde à vue pour le meurtre de Sylviane Lesage en décembre 1981, il reconnait avoir abusé de deux fillettes et d’une adolescente de la DDASS, ce qui lui vaut une peine de cinq ans de prison, réduite à quatre ans par la suite.

Libéré en 1986, il s’installe dans le Var où il sera de nouveau condamné en 1989 à cinq ans de prison pour des abus similaires sur trois fillettes et un garçon dans un camping. Sa libération interviendra en 1992.

Violences familiales et condamnation ultérieure

Au début des années 2000, son épouse Chantal Paradis témoigne avoir été victime de viols et de sévices entre 1992 et 1995, le dénonçant aussi pour avoir abusé de sa propre fille. Ces accusations entraînent une plainte en janvier 2001. Le 26 mars 2004, la cour d’assises du Var condamne Émile Louis à 20 ans de réclusion criminelle pour viols avec torture et actes de barbarie. Cette peine sera alourdie à 30 ans en appel et deviendra définitive après le rejet du pourvoi en cassation en 2006.

Au fil des ans, le nom d’Émile Louis reste gravé dans les mémoires, marqué par un parcours criminel tragique et de nombreuses victimes. Les révélations continues autour de ses crimes soulignent l’importance des enquêtes en cours dans l’Yonne.

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