Nice, Alpes-Maritimes, est à nouveau sous le choc après une fusillade vendredi soir dans le quartier des Moulins qui a fait deux morts et cinq blessés. Au lendemain de cet événement, une soixantaine de CRS ont été appelés en renfort à Nice, et le dispositif de sécurité devrait dépasser les 100 agents, selon la préfecture. « Sur décision du ministre de l’intérieur, la CRS 81 est engagée dans le quartier depuis la nuit dernière et restera le temps nécessaire », précise la préfecture dans un communiqué. « Avec les effectifs mobilisés en continu tous les jours et toutes les nuits, le dispositif de sécurisation est donc de plus de 100 agents (CRS, BAC…) », ajoute-t-elle en évoquant aussi la mise en place d’une cellule d’urgence médico-psychologique.
Renforts de CRS et cadre sécuritaire
Sur le plan répressif, le parquet a ouvert une enquête pour « homicides volontaires en bande organisée et tentatives d’homicide volontaire en bande organisée ». Elle a été confiée à la police judiciaire des Alpes-Maritimes, selon un élément de l’enquête relayé par les dépêches. Le véhicule des personnes suspectées d’être les auteurs des tirs a été retrouvé incendié à Mougins, à 25 km de Nice, indique une source policière.
Le parquet, qui devait communiquer plus de détails dans l’après-midi, a ouvert une enquête pour « homicides volontaires en bande organisée et tentatives d’homicide volontaire en bande organisée ». Elle a été confiée à la police judiciaire des Alpes-Maritimes. Selon une source policière, le véhicule des suspects a été retrouvé incendié à Mougins, à 25 km de Nice.
Enquête et répercussions locales
Le quartier des Moulins compte environ 8 000 habitants et est régulièrement marqué par le trafic de stupéfiants. L’événement a relancé les débats autour des réponses publiques et des moyens déployés pour sécuriser ce territoire. Des traces de sang et un impact de balle avaient été visibles sur les murs lors des premiers éléments des dépêches, et une cellule médico-psychologique a été ouverte pour les riverains.
Sur le plan financier, la préfecture rappelle que deux millions d’euros sont consacrés chaque année au quartier via des dispositifs d’accompagnement éducatif et d’accès aux droits et services publics, et que 75 millions d’euros ont été investis dans le cadre du programme national de renouvellement urbain.
De son côté, le maire de Nice Christian Estrosi (Horizons) a lancé vendredi soir un « cri de colère, une fois de plus », face à un « règlement de compte » dont l’origine est « de toute évidence le narcobanditisme ». « J’exige de l’État français de protéger les citoyens de Nice, de ce quartier, comme d’autres », a-t-il ajouté, selon des propos relayés par les médias.
Les enquêteurs poursuivent leurs travaux et coordonnent les mécanismes d’enquête avec le Service interdépartemental de la Police Judiciaire (SIPJ) et la Direction interdépartementale de la police nationale (DIPN) des Alpes-Maritimes, selon les éléments diffusés par les autorités.