Table of Contents
Lors d’un récent sommet à Abu Dhabi, Anwar Gargash, conseiller diplomatique du président des Émirats arabes unis, a souligné l’importance d’un cadre politique clair pour la reconstruction de Gaza. Il a déclaré que « le plan de reconstruction de Gaza ne peut vraiment se réaliser sans un chemin clair vers une solution à deux États ».
Les exigences pour la reconstruction
Gargash a précisé qu’il y a trois points essentiels qui définissent la position des Émirats sur ce sujet. Le premier est un rejet ferme de toute proposition visant à déplacer les habitants de Gaza vers d’autres régions du monde. « Je pense que l’Égypte, la Jordanie, l’Arabie Saoudite et tous les pays arabes partagent notre position », a-t-il ajouté.
Le deuxième point est que Gaza a besoin d’un plan de reconstruction massif, mais ce dernier ne pourra être mis en œuvre sans un processus clair vers une solution à deux États. « Il est évident qu’il faut une stabilité politique et une feuille de route pour réaliser ces investissements colossaux », a-t-il déclaré.
Instabilité régionale et politique
En parlant des enjeux régionaux, Gargash a insisté sur la nécessité de travailler ensemble pour réduire les tensions. Il a noté que la région a traversé une période de bouleversements géopolitiques, et qu’il faudra du temps pour comprendre les implications de ces changements.
Il a aussi évoqué les destructions observées à Gaza et au Liban, ainsi que la crise syrienne, en soulignant que tout cela nécessite une réflexion approfondie sur la manière d’avancer. « Le chemin à suivre nécessite une dé-escalade, mais aussi une reconstruction qui doit être accompagnée d’une clarté politique », a-t-il précisé.
Appels à l’investissement
Gargash a averti qu’il est impossible d’investir des milliards dans la reconstruction sans une vision politique claire : « Vous ne pouvez pas aller de l’avant et investir sans savoir où vous allez », a-t-il affirmé.
Situation actuelle à Gaza
Il est important de noter que la première phase de l’accord de cessez-le-feu à Gaza, qui a duré 42 jours, doit se terminer ce samedi à 11h15. Les inquiétudes concernant un retour à la guerre augmentent, en particulier avec les déclarations du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, alors que des discussions intenses se déroulent à Doha pour établir la deuxième phase du cessez-le-feu.
Netanyahu et d’autres dirigeants israéliens ont à plusieurs reprises évoqué la possibilité de reprendre les hostilités, alors que des délégations israéliennes et qataries, ainsi que des représentants américains, sont présentes à ces discussions.
L’occupation israélienne continue d’imposer des conditions sur l’avenir de la gestion de Gaza et sur le sort des armes de la résistance, une question que le Hamas considère comme une décision intérieure palestinienne non négociable.