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Les États-Unis annoncent un investissement significatif pour renforcer la lutte contre la grippe aviaire. Un financement de 306 millions de dollars (environ 297 millions d’euros) a été dévoilé le 3 janvier par l’administration du président Joe Biden, visant à soutenir les programmes de préparation et de surveillance à l’échelle nationale, étatique et locale, ainsi que la recherche médicale sur le virus H5N1.
Déclaration des autorités sanitaires
« Même si le risque pour l’homme est faible, nous nous préparons toujours à tous les scénarios possibles », a déclaré le ministre de la santé américain, Xavier Becerra, dans un communiqué. Il a ajouté que « la préparation est la clé pour garder les Américains en bonne santé et notre pays en sécurité ».
Cas humains de grippe aviaire
Les États-Unis ont détecté 66 cas humains de grippe aviaire en 2024, et des cas supplémentaires pourraient ne pas avoir été identifiés, selon les autorités. Bien qu’aucune transmission de la maladie d’une personne à l’autre n’ait été observée jusqu’à présent, le niveau de circulation du virus suscite des inquiétudes parmi les chercheurs. Il existe un risque d’interaction avec le virus de la grippe saisonnière, ce qui pourrait engendrer une pandémie comparable à celles de 1918 et 2009.
Inquiétudes autour de la gestion de la crise
Cette annonce survient alors que des préoccupations émergent concernant la gestion de la menace par l’administration Trump. Le président élu a évoqué, en avril, son intention de fermer le bureau de la Maison Blanche chargé de la préparation à une future pandémie, bureau qui a été établi sous l’administration Biden. Toutefois, il est incertain s’il pourra procéder à cette fermeture, cet organisme ayant été créé par le Congrès.
Risques de mutation du virus
Robert Kennedy Junior, nommé au ministère de la santé, est connu pour son scepticisme envers les vaccins et a annoncé des projets de réforme des agences sanitaires. De plus, il a fait la promotion du lait cru, qui est considéré comme un vecteur de la grippe aviaire.
Dans un rapport publié en décembre 2024, le Centre d’études stratégiques et internationales a critiqué la réponse de l’administration Biden à la grippe aviaire, qualifiant celle-ci d’insuffisante, notamment en raison d’une « surveillance incomplète » et d’une « coordination lente » des autorités.
Surveillance des cas chez les félins
Une autre source d’inquiétude réside dans le fait que le virus de la grippe aviaire aurait muté au sein d’un patient américain pour s’adapter aux voies respiratoires humaines. Les autorités sanitaires suivent également de près l’augmentation des cas de grippe aviaire chez les félins, qui pourraient poser un « risque » de transmission à leurs propriétaires lors de contacts rapprochés.
La grippe aviaire A (H5N1) est apparue pour la première fois en 1996, mais depuis 2020, le nombre de foyers chez les oiseaux a considérablement augmenté, touchant un nombre croissant d’espèces de mammifères.