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Inde dénonce les accusations canadiennes contre Amit Shah
Le gouvernement indien a rejeté les accusations du Canada selon lesquelles le ministre de l’Intérieur, Amit Shah, aurait planifié de cibler des militants sikhs sur le sol canadien, qualifiant ces allégations d’« absurdes et sans fondement ».
Amit Shah : un personnage clé de la sécurité intérieure en Inde
Amit Shah, âgé de 60 ans, supervise les forces de sécurité intérieure en tant que ministre de l’Intérieur. Il est considéré comme la deuxième personnalité la plus puissante du pays après le Premier ministre Narendra Modi.
Protestation indienne face aux accusations
Samedi, Randhir Jaiswal, porte-parole du ministère indien des Affaires étrangères, a informé les journalistes que New Delhi avait convoqué le représentant de la Haute Commission canadienne vendredi et avait exprimé une forte protestation.
« Le gouvernement indien proteste dans les termes les plus forts contre les références absurdes et sans fondement concernant Amit Shah », a déclaré Jaiswal, faisant référence aux propos du ministre canadien des Affaires étrangères adjoint, David Morrison.
Les accusations canadiennes sur le meurtre d’activistes sikhs
Le ministre canadien a déclaré au comité de la sécurité nationale que le gouvernement considérait Shah comme l’architecte de la campagne contre les séparatistes sikhs dans le pays, qui aurait inclus l’assassinat d’un activiste.
Le gouvernement canadien a accusé l’Inde d’avoir orchestré le meurtre à Vancouver en 2023 de Hardeep Singh Nijjar, un citoyen canadien naturalisé de 45 ans, connu pour sa campagne en faveur du Khalistan.
Réponse du gouvernement indien
Le gouvernement de Modi a qualifié les activistes du Khalistan, issus de la communauté sikhe, de « terroristes » et de menaces pour sa sécurité. Ces activistes réclament la création d’une patrie indépendante, connue sous le nom de Khalistan, qui serait détachée de l’Inde.
Indications d’implication indienne selon le Canada
Le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, et la police nationale ont par le passé mentionné qu’il y avait des « indications claires » de l’implication de l’Inde dans le meurtre, ainsi qu’une large campagne d’intimidation et de menaces contre les activistes du Khalistan.
L’agence de renseignement canadienne a également publié un rapport avertissant que l’Inde utilisait des technologies de cybersurveillance pour suivre les séparatistes sikhs à l’étranger et avait intensifié les cyberattaques contre les réseaux gouvernementaux canadiens.
Conséquences sur les relations bilatérales
« De telles actions irresponsables auront des conséquences graves sur les relations bilatérales », a déclaré Jaiswal samedi, en faisant référence aux accusations de Morrison.
L’Inde a rejeté à plusieurs reprises les allégations du Canada, qui ont fait chuter les relations diplomatiques entre New Delhi et Ottawa.
Les tensions diplomatiques s’intensifient
Le Canada a déjà expulsé des diplomates indiens qu’il a liés à la campagne qu’il affirme avoir ciblé les Sikhs, tandis que l’Inde a répondu par l’expulsion de fonctionnaires canadiens.
Mercredi, le porte-parole du département d’État américain, Matthew Miller, a déclaré que les récentes accusations du Canada concernant Shah « sont préoccupantes ».
Les États-Unis ont également inculpé un ancien agent du renseignement indien, Vikash Yadav, pour avoir prétendument dirigé un complot avorté visant à assassiner le leader séparatiste sikh Gurpatwant Singh Pannun, citoyen américain et canadien ainsi qu’un critique de l’Inde à New York.