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La ministre fédérale des Sports en Australie, Anika Wells, se trouve actuellement dans la tourmente. Entre accusations de comportements inappropriés envers les athlètes et soupçons d’abus de frais de voyage politique, elle fait face à un véritable scandale financier qui ébranle le gouvernement d’Anthony Albanese.
Une ministre qualifiée de « groupie » aux frais du contribuable
La réputation de la ministre Anika Wells est sérieusement entachée par des révélations émanant de la presse locale et du monde sportif. Le respecté journaliste sportif Andrew Webster a mis le feu aux poudres en la qualifiant de « groupie sans vergogne » (shameless fan girl). Selon lui, le comportement de la ministre, obsédée par les selfies avec les stars du sport lors d’événements majeurs, agace profondément les athlètes et les fédérations qui estiment être « utilisés » pour des opportunités photos.
Une scène particulièrement critiquée la montre faisant des anges dans les confettis sur la pelouse du MCG après la victoire des Brisbane Lions lors de la finale de l’AFL, une attitude jugée peu protocolaire pour une représentante de l’État.
Anika Wells au cœur d’un scandale financier
Au-delà des critiques sur son attitude, c’est l’utilisation des deniers publics qui place la ministre au centre d’un scandale financier. Anika Wells fait l’objet d’un examen minutieux concernant ses dépenses de voyage, notamment pour des déplacements impliquant sa famille.
Les registres des dépenses parlementaires révèlent des factures salées pour les contribuables australiens :
- Environ 610 euros (1 000 AUD) pour un chauffeur ayant attendu sept heures lors de sa visite à l’Open d’Australie en 2023.
- Plus de 730 euros (1 200 AUD) pour neuf heures d’attente lors des grandes finales de la NRL et de la NRLW en 2022.
- Près de 1 830 euros (3 000 AUD) en vols et indemnités pour que son mari et ses enfants la rejoignent à la station de ski de Thredbo en juin 2024, en marge de réunions avec le Comité paralympique.
Réactions politiques et défense de la ministre
Face à la polémique sur ces frais de voyage politique, Anika Wells a saisi elle-même l’autorité chargée des dépenses parlementaires. Elle se défend en invoquant les règles de « réunion de famille », qui permettent aux politiciens de réclamer jusqu’à trois billets d’avion en classe affaires par an pour leurs proches, à condition que les fonctions officielles restent l’objectif dominant du voyage.
« Je réfléchis toujours à la perception que cela aura auprès du public lorsque nous utilisons ce droit aux voyages familiaux », a-t-elle déclaré, tout en admettant que la classe politique ne peut s’attendre à aucune indulgence.
L’opposition, menée par Sussan Ley, a immédiatement exigé que la ministre se mette en retrait le temps qu’une enquête soit menée. De son côté, le Premier ministre Anthony Albanese a botté en touche, reconnaissant que les contribuables exigent « d’en avoir pour leur argent », sans pour autant condamner fermement sa ministre pour l’instant.