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Istanbul : Un séisme de magnitude 6,2 sème la panique

by Sara
Istanbul : Un séisme de magnitude 6,2 sème la panique
Turquie

Un séisme de magnitude 6,2 secoue Istanbul

À 12h49 (09h49 GMT) ce mercredi, Istanbul a été secouée pendant cinq secondes terrifiantes par un séisme de magnitude 6,2, dont l’épicentre était situé en mer, au large de la côte ouest de la ville. Ce tremblement de terre a provoqué la panique parmi des millions d’habitants, qui se sont précipités dans les rues. Depuis, plusieurs répliques, d’intensité comprise entre 3,5 et 5,9, ont continué de se faire sentir.

Les autorités n’ont signalé aucun dégât majeur, mais le gouverneur d’Istanbul, Davut Gul, a indiqué que 151 personnes au moins ont été blessées en tentant de fuir précipitamment des hauteurs.

Réactions et scènes de panique dans la ville

Le séisme a ravivé les douloureux souvenirs des catastrophes passées et suscité une grande inquiétude quant à la possibilité d’un futur tremblement de terre plus violent. Dans le quartier huppé de Nisantasi, Bilge, 69 ans, racontait comment son immeuble s’est soudainement mis à trembler :

  • Les habitants criaient « séisme » et couraient dehors.
  • Les mains de Bilge tremblaient sans cesse alors qu’elle observait la foule s’amasser sur les trottoirs, téléphone en main pour vérifier que leurs proches allaient bien.

À proximité, des employés de café ont également quitté précipitamment leurs établissements. « Nous étions en train d’appeler nos familles », confiait l’un d’eux, alors que les répliques se poursuivaient.

Le tremblement de terre est survenu le jour de la Fête nationale de la souveraineté et des enfants, un jour férié, ce qui a conduit à l’annulation de nombreux événements et accentué l’angoisse générale. Des parents ont été vus déambulant dans les rues, encore vêtus pour les célébrations.

Des habitants cherchent sécurité et réconfort

Zeynep Karatas, 41 ans, designer indépendante, se trouvait au septième étage lorsque le séisme a frappé. Elle décrivait ainsi sa réaction :

  • « Les murs ont craqué, les verres ont tinté, je n’ai pas attendu : j’ai attrapé mon chat et j’ai couru dehors. »
  • Elle a rejoint des dizaines de voisins déjà rassemblés dans le parc Macka, certains tenant leurs animaux de compagnie, d’autres tentant de contacter leurs proches.
  • Des inconnus aidaient les personnes âgées à descendre les escaliers, créant une atmosphère d’entraide malgré la peur.

Certains campent dans le parc, anxieux, prêts à passer la nuit dehors, tandis que d’autres préparent un sac d’urgence au cas où il faudrait quitter leur domicile rapidement. L’autorité turque des situations d’urgence, AFAD, a appelé la population à rester vigilante, rappelant que les répliques peuvent durer plusieurs heures voire plusieurs jours.

Un passé sismique lourd et des craintes persistantes

Bien que les dégâts matériels paraissent limités, l’impact psychologique a été immédiat. Baran Demir, 62 ans, évoque le traumatisme causé par le séisme dévastateur de 2023 :

  • Plus de 53 000 morts en Turquie et 6 000 en Syrie.
  • « On pouvait lire sur les visages la même peur qu’alors. »
  • Son immeuble n’avait pas cédé en 2023, mais le souvenir est revenu avec force.

Dans le quartier de Nisantasi, Mehmet, employé de café de 35 ans, aidait à évacuer les clients lorsque les répliques ont commencé. Il raconte :

  • « Tout le monde est resté calme, mais l’atmosphère a rapidement changé. On retenait notre souffle, redoutant le grand séisme que nous attendons depuis longtemps. »

Istanbul est située près de la faille nord-anatolienne, une zone sismique majeure. Des séismes destructeurs y ont déjà eu lieu en 1509, 1766 et 1894, causant des milliers de morts. Le tremblement de terre d’Izmit en 1999, à une centaine de kilomètres à l’est d’Istanbul, avait fait plus de 17 000 victimes.

Les normes de construction ont été améliorées pour limiter les dégâts lors de futurs séismes, mais l’inquiétude reste palpable.

Gokhan, un homme âgé vivant seul, confie avec une pointe d’ironie :

  • « J’ai peur de dormir ce soir. Si des répliques fortes surviennent, je ne pourrai pas bouger vite. Mais si c’est mon heure, c’est mon heure. »
source:https://www.aljazeera.com/news/2025/4/23/istanbul-residents-react-to-latest-earthquake

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