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L’armée soudanaise avance vers le cœur de Khartoum
Les combats se poursuivent entre l’armée soudanaise et les forces de soutien rapide sur plusieurs fronts dans la capitale Khartoum, ainsi que dans les États de Kordofan du Nord et du Nil Blanc. L’armée continue de progresser à El Fasher, consolidant son contrôle sur des sites stratégiques.
Contrôle de Khartoum
Dans le secteur central de Khartoum, l’armée cherche à établir un contrôle total sur le centre de la capitale, y compris le palais présidentiel et des installations gouvernementales cruciales. À l’est du Nil, elle a achevé sa prise de contrôle sur les ponts de Manshiyya et de Soba, reliant la ville de Khartoum à la région est du Nil.
Victimes et situation humanitaire
Des sources locales rapportent que deux personnes, dont un enfant, ont été tuées lors d’un bombardement des forces de soutien rapide sur la ville d’El Obeid, la capitale de l’État de Kordofan du Nord. Dans l’État du Nil Bleu, l’armée a également signalé la prise de plusieurs villes et localités.
À El Fasher, des affrontements ont éclaté entre l’armée et les forces alliées d’un côté, et les forces de soutien rapide de l’autre, dans plusieurs zones de la ville. Selon les informations militaires à El Fasher, l’armée soudanaise, soutenue par des forces conjointes, a pris le contrôle de sites stratégiques, affaiblissant ainsi la capacité des forces de soutien rapide à mener leurs opérations militaires.
Accusations graves
Le porte-parole de « Mouvement de libération du Soudan », Sadek Ali Nour, a accusé les forces de soutien rapide d’avoir commis des actes de génocide, de déplacement forcé et de meurtres de civils, y compris des femmes, des enfants et des personnes âgées, ainsi que de vols systématiques et de la destruction de villages dans la région de Tawila, à l’ouest d’El Fasher.
Ces actions ont aggravé la situation humanitaire, entraînant davantage de déplacements et de migrations forcées, dans une tentative d’obtenir des gains politiques.
Réactions internationales
Le Union africaine a exprimé, mercredi, une « profonde inquiétude » face à la formation d’un gouvernement parallèle par les forces de soutien rapide et leurs alliés, avertissant que cette démarche pourrait mener à un « diviser » le pays, où la guerre dure depuis plus de deux ans. L’union a déclaré ne pas reconnaître ce gouvernement, soulignant que cette initiative représente un « danger immense pour la division du pays ».
Elle a appelé tous ses États membres ainsi que la communauté internationale à ne pas reconnaître tout gouvernement ou entité parallèle visant à diviser le Soudan ou ses institutions.
Engagement envers une solution pacifique
Le 27 septembre, les forces de soutien rapide et leurs alliés ont signé à Nairobi un « pacte fondateur », affirmant leur intention de former un « gouvernement de paix et d’unité » dans les régions sous leur contrôle. Ils se sont engagés à établir un État civil démocratique décentralisé, fondé sur la liberté, l’égalité et la justice, sans aucune discrimination culturelle, ethnique, religieuse ou régionale.
En mars dernier, les mêmes parties avaient signé à Nairobi une « constitution transitoire ». Les combats entre l’armée soudanaise et les forces de soutien rapide se poursuivent depuis avril 2023, causant une crise humanitaire immense, avec plus de 12 millions de personnes déplacées et des difficultés pour les agences des Nations Unies à fournir une aide humanitaire.