# L’avenir de Trump après 34 accusations : Trois points clés
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## 1. Quelles sanctions pourraient être imposées à Trump ?
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Bien que Donald Trump soit devenu hier le premier ancien président américain à être condamné au pénal, le milliardaire républicain pourra poursuivre sa campagne électorale pour retourner à la Maison Blanche. La Constitution américaine n’empêche pas les personnes condamnées de se présenter à la présidence.
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Ironiquement, le candidat républicain, qui se plaignait de devoir s’éloigner de la campagne électorale pour assister aux audiences depuis le 15 avril, a retrouvé toute sa liberté suite à sa condamnation, au moins jusqu’au 11 juillet prochain, date à laquelle sera prononcée la sentence.
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La date de la condamnation de Trump coïncide avec la période précédant de quatre jours la convention où il sera officiellement désigné candidat du parti républicain pour l’élection présidentielle prévue le 5 novembre.
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Le juge a donné à l’équipe de défense de Trump jusqu’au 13 juin pour soumettre ses plaidoyers avant la sentence, et au ministère public jusqu’au 27 pour y répondre.
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Lors d’une conférence de presse saluant le verdict de culpabilité, le procureur Alvin Bragg a déclaré que le jury avait trouvé l’accusé coupable de toutes les accusations portées contre lui, soulignant que les 12 membres du jury ont unanimement condamné Trump pour 34 chefs d’accusation de fraude comptable aggravée visant à dissimuler une conspiration visant à fausser les élections de 2016.
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## 2. Trump sera-t-il empêché de se présenter à la présidence ?
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En théorie, Trump risque une peine de prison, la loi de l’État de New York punissant la falsification des documents comptables d’une peine maximale de quatre ans de prison. Cependant, cette peine peut être réduite si le condamné n’a pas de casier judiciaire, ce qui est le cas de Trump, qui aura 78 ans au moment de la sentence.
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Compte tenu du casier judiciaire, le juge pourrait condamner Trump à une peine de prison avec sursis, à des travaux d’intérêt général et à une amende.
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Dans la plupart des cas, Trump aura un mois pour notifier la justice de son intention de faire appel et plusieurs mois pour formaliser cet appel.
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L’avocat Todd Blanche, principal défenseur de Trump, a annoncé que l’équipe de défense ferait appel « dans les plus brefs délais ». « À New York, les procédures exigent que la sentence soit prononcée avant de pouvoir faire appel, » a déclaré Blanche à CNN.
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Il est probable que l’appel retarde l’exécution de toutes les sanctions, y compris une possible peine de prison.
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## 3. Le jugement empêchera-t-il Trump de retourner à la Maison Blanche ?
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Cette condamnation n’empêchera pas Trump de se présenter à l’élection présidentielle, et il pourra même être élu même s’il est emprisonné. Dès l’annonce du verdict, Trump a dénoncé un « procès truqué, » qualifiant le verdict de « honteux » en affirmant qu’il était « un homme innocent. » Il a également déclaré que le « véritable jugement » serait rendu par les électeurs lors de l’élection présidentielle du 5 novembre.
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Il est peu probable que le procès en appel de Trump commence avant l’élection présidentielle.
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Selon le président américain Joe Biden, la seule façon d’empêcher Trump de revenir à la Maison Blanche est par le vote. « Il n’y a qu’une seule façon de garder Donald Trump en dehors de la Maison Blanche, c’est par les urnes, » a-t-il publié sur la plateforme X.
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Si Trump remporte l’élection présidentielle, il pourra entrer en fonction en janvier 2025. Cependant, il ne pourra pas se gracier ni arrêter les poursuites dans cette affaire, car elle relève de l’État de New York et non de la juridiction fédérale.
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