Le pape François critique Trump et Harris : un choix difficile pour les électeurs

Le pape François critique Trump et Harris : un choix difficile pour les électeurs

Le pape François a exprimé son mécontentement concernant les deux candidats à la présidence américaine, Kamala Harris et Donald Trump. Selon lui, les Américains seront contraints de choisir le moindre mal. Quelles sont les raisons de cette position ?

Des commentaires lors d’un vol retour

Âgé de 87 ans, le pape a fait ces déclarations en s’adressant à des journalistes lors de son retour à Rome, après un voyage de 12 jours en Asie. Interrogé sur les élections américaines, il a qualifié Harris, la vice-présidente actuelle, et Trump, l’ancien président, d’« anti-vie ».

Il a expliqué que ses critiques sont liées aux politiques anti-immigration de Trump et au soutien de Harris au droit à l’avortement. Il a affirmé que ne pas accueillir les migrants est un « grave péché », tandis que l’avortement est comparable à « un assassinat ». Il a comparé ceux qui se débarrassent des migrants à ceux qui tuent des enfants : « Les deux sont contre la vie ».

Un choix difficile pour les catholiques

En précisant son propos, le pape François a déclaré que les catholiques américains devront « choisir le moindre mal » lorsqu’ils voteront, en se demandant : « Qui est le moindre mal ? Cette dame ou cet homme ? Je ne sais pas. Chacun, selon sa conscience, doit réfléchir et agir ainsi ».

Selon l’agence Reuters, on compte environ 52 millions de catholiques aux États-Unis, qui constituent souvent des électeurs décisifs. Dans certains États clés comme la Pennsylvanie et le Wisconsin, la proportion de catholiques adultes dépasse 20 % de la population.

Une position prudente

Le pape, en tant que leader de près de 1,4 milliard de catholiques dans le monde, adopte généralement une attitude prudente concernant les élections nationales. Cependant, il n’hésite pas à critiquer avec force le sujet de l’avortement, que les enseignements catholiques condamnent, ainsi que le discours anti-immigration de Trump, qu’il a qualifié précédemment de « non chrétien » lors des élections de 2016.

S’engager en faveur de la vie

Alors que Trump cherche à retourner à la Maison Blanche en novembre prochain, il a promis, durant sa campagne, de déporter les immigrants en situation irrégulière. La déclaration du pape soulève des questions importantes sur les valeurs en jeu lors de cette élection.