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L’Iowa est devenu, vendredi 28 février, le premier État américain à supprimer de son code des droits civils les règles protégeant les personnes transgenres, en dépit de protestations d’associations et d’élus démocrates.
Vote et contenu de la législation
Voté jeudi par le Sénat de cet État du Midwest, puis par la Chambre locale des représentants, ce texte définit les termes « sexe » et « genre » comme des synonymes, faisant exclusivement référence au sexe biologique de naissance. Ainsi, il ne prend pas en compte l’« identité de genre » ou le « genre ressenti » des individus. De plus, ce texte supprime toute mention de « l’identité de genre » dans les règles de lutte contre la discrimination à l’embauche.
Promulgation et implications
La gouverneure républicaine de l’État, Kim Reynolds, a promulgué cette loi vendredi. Elle avait déjà soutenu des initiatives interdisant la participation des étudiants transgenres aux compétitions sportives féminines ainsi que leur accès aux toilettes publiques. Cette législation entrera en vigueur le 1er juillet, marquant une régression significative, dix-huit ans après l’introduction de protections pour les personnes transgenres dans cet État.
Réactions à la décision
Dès le matin suivant, Donald Trump a exprimé son soutien à la décision de l’Iowa via les réseaux sociaux. Il a remercié l’État pour son initiative visant à retirer « l’idéologie radicale du genre » de la législation américaine. En revanche, des organisations de défense des droits des personnes LGBTQ+ dénoncent cette décision comme un recul majeur dans la lutte pour les droits civiques, affirmant qu’elle efface des décennies de progrès.
Mobilisation publique
Des centaines de défenseurs des droits des personnes LGBTQ+ se sont réunis jeudi devant le Capitole de l’Iowa pour protester contre cette législation, scandant des slogans tels que « Pas de haine dans notre État ». Aime Wichtendahl, une élue démocrate et personne transgenre, a déclaré que l’objectif de ce texte était de stigmatiser et de marginaliser davantage les personnes transgenres de la vie publique.
Contexte politique
Donald Trump a régulièrement exprimé son intention de s’attaquer à ce qu’il appelle le « délire transgenre », en critiquant également les politiques de diversité mises en place par ses prédécesseurs. Il a signé plusieurs décrets visant à exclure les personnes transgenres de certaines institutions, notamment de l’armée.
